Chasse à l’orignal : effort collectif pour préserver l’espèce

Par Jean-Baptiste Levêque 4:30 PM - 29 janvier 2024
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Les populations d’orignaux sont en décroissance dans la région depuis huit ans. Photo courtoisie

Le déclin des cheptels d’orignaux dans la région a incité le gouvernement du Québec à repousser de deux semaines les dates de chasse pour les saisons 2024 et 2025. Malgré certaines craintes, la mesure est globalement bien accueillie par le milieu de la chasse.

« Ça va dépendre de la température. L’accès au territoire sera limité si la neige est précoce. Mais on est conscient qu’il faut alimenter le cheptel », soulève Mario Tremblay, directeur général de la Zec Lac-au-Sable.

« Le rut est une bonne opportunité d’attirer une bête pour le chasseur, mais c’est quand même mieux. On tient à la préservation de la ressource », ajoute Antoine Lambert, gestionnaire de la pourvoirie du Domaine Le Pic-Bois.

Celui-ci va même plus loin. « À cause de la température élevée, la chasse de 2023 était la plus difficile depuis les 15 dernières années. Les résultats auraient été bien meilleurs si les dates avaient déjà été décalées l’an dernier. »

Certaines zecs, comme celle des Martres, se sont prévalues de la possibilité d’écourter les périodes par la fin. « On a diminué de deux jours (la chasse avec arme à feu) pour protéger le cheptel. Pour l’arc et l’arbalète, c’est même sept jours au lieu de seize », précise Lynda Desrosiers, directrice générale de la zec.

Les pourvoiries à droits exclusifs peuvent également se prévaloir d’une saison devancée en contrepartie d’un quota de récolte d’orignaux ou d’un nombre maximal de groupes de chasseurs.

« On offre six semaines de chasse, de mi-septembre à la fin octobre. On émet trois permis par orignal. On a plus d’avantages en pourvoirie -et les chasseurs payent le prix pour ça-, mais on est aussi plus contrôlé », nuance le gestionnaire du Domaine Le Pic-Bois.

Comme d’autres, la pourvoirie de Saint-Aimé-des-Lacs a adopté un moratoire de deux ans où il n’y aura pas de tirage de femelles. « Tous les pourvoyeurs veulent aller dans la même direction pour préserver l’espèce. C’est un effort direct, pour voir un résultat rapide », croit Antoine Lambert.

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