Chasse à l’orignal : la récolte a chuté en 2023

Par Jean-Baptiste Levêque 2:20 PM - 24 janvier 2024
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La chasse à l'orignal et pour certaines espèces de petit gibier s'ouvre ce samedi 21 septembre sur la zone 27, dont la région de Charlevoix fait partie. Photo Pixabay

La récolte d’orignaux mâles a connu une baisse marquée en 2023 dans la zone 27 Est, qui couvre la région de Charlevoix. Elle a diminué de 26 % par rapport à 2022, alors qu’on compte plus de 1 000 permis vendus en moins.

La récolte d’orignaux dans la zone de chasse 27 a poursuivi sa décroissance entamée depuis 2016-2017, totalisant 373 mâles adultes, 51 femelles adultes et huit veaux, selon les données du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (sont exclues les réserves fauniques de Portneuf et des Laurentides).

La zone 27 étant très vaste et hétérogène, le ministère observe que certaines parties de territoires sont plus touchées que d’autres. Par rapport à 2022, la récolte de mâle adulte a diminué de façon plus importante dans la sous-zone 27 Est (-26%) que dans la sous-zone 27 Ouest (-6 %).

La décroissance observée au cours des dernières années de la population d’orignaux de la zone 27 est « probablement multifactorielle », selon le gouvernement. Une pression de chasse trop élevée sur les femelles, la prolifération de la tique d’hiver et un faible recrutement sont cités en exemples.

La nouvelle mesure permettant uniquement la récolte de mâles adultes, dans le but de stopper la décroissance, aurait permis d’empêcher la récolte de 400 femelles adultes et 30 veaux en 2023.

En parallèle, on observe également que le nombre de permis vendus a diminué considérablement comparativement à l’année 2022. On en comptait 1 156 de moins. À l’échelle provinciale, les 170 502 permis vendus représentent le nombre le plus faible depuis 2005.

Plusieurs facteurs sont possiblement responsables : l’interdiction de récolter une femelle, les feux de forêt, l’augmentation du coût de la vie et le vieillissement de la population de chasseurs. Le ministère rappelle que l’orignal demeure néanmoins un gibier très populaire.

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