Le développement de la Seigneurie des Éboulements offre des vues à couper le souffle. Ce projet d’Yves Simard et de Gaston Turcotte a connu beaucoup de succès : tous les terrains sont vendus et les résidences ont poussé. Le bonheur est maintenant total. Les résidents permanents, les propriétaires de résidences de tourisme et la municipalité ont élaboré la Charte des règles de vie.
Les locataires de résidences de tourisme n’ont pas toujours bonne presse. Des fêtes bruyantes et tardives ont souvent troublé la quiétude du voisinage. Il ne faut pas généraliser, mais c’est arrivé là comme ailleurs.
Aux Éboulements, on a choisi la voie de la conciliation et surtout de la communication pour trouver des solutions aux problèmes vécus. Un sondage a été rempli en décembre 2021 par des résidents et des propriétaires de résidences de tourisme. Une rencontre a suivi au printemps. Le sujet était loin d’être inintéressant, 50 propriétaires y ont participé. Et en mai 2022, le comité de cohabitation débutait son travail et adoptait la charte.
« Nous ne sommes pas la police de la Seigneurie », précise Marjolaine Boivin, membre du comité. « C’est un choix qu’on a fait d’élaborer cette charte pour favoriser une cohabitation agréable. Et ça fonctionne. Les locateurs sont aussi satisfaits des mesures », poursuit-elle.
La Charte des règles de vie de la Seigneurie des Éboulements ne contient pas des demandes extraordinaires. Elle reprend des éléments des règlements municipaux. Par exemple, les feux d’artifice et les pétards sont interdits tout comme les feux à ciel ouvert, sauf si le service incendie accorde un permis. Les feux de bois sont permis dans un foyer. Le bruit excessif est interdit en tout temps.
Des rappels pour le respect de la limite de vitesse établie à 30 km/h et la gestion des bacs pour les ordures, recyclage et compostage sont aussi écrits dans l’affiche qui est maintenant incluse dans le cahier de location à l’intention des locataires de résidences de tourisme.
Le nombre de plaintes logé à la Municipalité a baissé. « Mais c’est un suivi constant qui est effectué », ont indiqué Marjolaine Boivin, Benoît Mouton et Sylvie Bolduc, membres du comité de cohabitation.
La vitesse sur les rues a aussi demandé des interventions de la municipalité. Des dos d’âne et des balises ont été installés à certains endroits. Les membres du comité sont sortis publiquement pour démontrer que la démarche entreprise donne des résultats positifs. Une autre preuve que c’est en se parlant qu’on se comprend.
