« On sort aussi pour nos patients », dit la FIQ

Par Dave Kidd 8:10 AM - 8 novembre 2023
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Une ligne de piquetage a été installée près de l’hôpital de Baie-Saint-Paul.

Les 350 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes des établissements de santé de Charlevoix sont en grève pour deux jours. Elles le seront aussi les 23 et 24 novembre si aucune entente n’intervient d’ici là.

Comme pour les autres employés de l’État, elles tentent de signer une nouvelle convention collective. « On sort également pour nos patients », mentionne Jeanne Campeau-Devlin, vice-présidente relations de travail de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) pour la Capitale-Nationale.

Elle précise qu’en plus des négociations qui piétinent, les conditions de travail dans les établissements sont loin d’être optimales. « Il y a une certaine détresse morale pour les professionnelles de ne pas pouvoir faire leur travail comme il faut », ajoute-t-elle.

Le fameux TSO (temps supplémentaire obligatoire) n’a pas disparu. « Un TSO c’est un TSO de trop », dit la VP régionale de la FIQ qui confirme que selon les périodes les gestionnaires ont encore recours à cette pratique « trop utilisée ».

Jeanne Campeau-Devlin est au centre. Elle et deux collègues étaient les premières à manifester près du Centre d’hébergement Bellerive de La Malbaie

La mise à jour économique du ministre des Finances, Éric Girard, n’a pas sapé la confiance de la FIQ d’obtenir de meilleures conditions.  «  Le gouvernement démontre qu’il n’a pas d’argent à mettre dans le service public. Il faut comprendre aussi que les données sortent durant les négociations avec le secteur public », dit-elle.

L’allure des pourparlers avec Québec fait dire à Jeanne Campeau-Devlin que « la ministre Lebel n’a pas l’intention de régler avec les fêtes ».

Elle indique aussi que les professionnelles en santé veulent obtenir de la reconnaissance. « Durant la pandémie, on a sauvé le système de santé disait le premier ministre Legault. Aujourd’hui, on constate que cette reconnaissance est bafouée. C’est insultant», termine la porte-parole syndicale.  

La FIQ représente 4300 membres qui œuvrent dans les établissements du CIUSSS de  la Capitale-Nationale.

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