Les artistes qui ont impressionné Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 19 septembre 2023
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Les artistes d’Éclats aiment particulièrement la formule intime du spectacle. Photo courtoisie

Ils sont clowns, danseurs, trapézistes ou fildeféristes. Cet été, ils ont impressionné des milliers de spectateurs. Ils ont eux-mêmes vécu une expérience hors de l’ordinaire. Le Charlevoisien a rencontré les artistes derrière le spectacle Éclats.

Trois soirs par semaine, depuis le 10 août, une dizaine d’artistes circassiens prennent d’assaut le chapiteau dressé à côté du Casino de Charlevoix. Ils habitent pour la plupart à Montréal et leur travail les amène à voyager à travers le monde. Il est même rare qu’ils se produisent au Québec.

« On se sent vraiment privilégié d’être ici. Ça m’a permis de profiter un petit peu plus de ma famille. On apprécie vraiment avoir la chance de jouer dans Charlevoix. Ça reste quand même une des plus belles régions du Québec. On connaissait un peu, mais là on a vraiment pu en profiter grandement », explique Marie-Christine Fournier, trapéziste originaire de Lévis.

Ce plaisir à découvrir ou redécouvrir Charlevoix est unanime chez les artistes. « On a eu le temps de se promener beaucoup dans les journées de congé, d’aller faire du camping. Je suis tombée en amour avec la région », renchérit Catherine Girard, accompagnée de ses deux jeunes enfants.

« Ça ouvre la porte vers un nouveau marché, d’être moins en ville et plus en campagne, plus dans des endroits où on a moins de chances de voir un spectacle comme ça », note de son côté Joel Malkoff, fildefériste provenant des États-Unis.

Le duo de trapézistes Marie-Christine Fournier et Louis-David Simoneau. Photo courtoisie

La beauté environnante semble grandement inspirer les artistes d’Éclats, qui parlent d’une véritable chimie créée autour du spectacle. Nadine Louis, acrobate depuis plus de 30 ans, constate que « la chimie est vraiment belle dans l’équipe. Le spectacle est super intime et je pense que ça se lit aussi qu’on a une très belle complicité sur scène. »

« On a eu beaucoup d’obstacles, de blessures, de changements. Mais comme tout le monde est resté vraiment accroché au spectacle, c’est une forte expérience humaine », ajoute Catherine Girard.

Les artistes aiment aussi la formule cabaret sous chapiteau, devenue assez rare en Amérique du Nord. « Le thème de fête foraine est présent. On a fait une forme de cabaret moderne, avec une ancienne forme de cirque. J’aimerais que ça devienne de plus en plus présent, parce que je trouve que le format fonctionne », souligne Joel Malkoff.

À l’approche de la fin des représentations, aucune lassitude ne se sent au sein de la troupe de cirque. « Le public ne réagit jamais aux mêmes endroits. Avec la scène circulaire et la proximité, il suffit qu’il y ait une personne qui rigole ou qui applaudit, c’est vraiment contagieux. À chaque spectacle il y a des réactions à des endroits où il n’y en avait jamais eu avant », mentionne Marilou Verschelden, qui exécute le numéro de roue allemande.

Le clown du spectacle, Anthony Venise, le résume bien. « C’est du spectacle vivant, ce n’est jamais la même chose. »

Éclats est présenté jusqu’au 1er octobre 2023.

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