200 hectares de battures protégées à Baie-Saint-Paul
200 hectares sur le site de la plage et du boisé de Baie-Saint-Paul sont protégés depuis septembre 2023.
Conservation de la nature Canada devient propriétaire de 200 hectares de battures et de plage au bord du fleuve Saint-Laurent, à Baie-Saint-Paul, afin de conserver la biodiversité du site à long terme. L’acquisition et la mise en place de mesures de protection ont nécessité des investissements de 100 000 $.
La zone concernée couvre 1 km de plage et 2 km sur l’estran (partie découverte à marée basse). « C’est une halte migratoire de grande importance. On y dénombre 160 espèces d’oiseaux. On va pouvoir protéger ces écosystèmes de l’érosion côtière », explique Claire Ducharme, vice-présidente pour le Québec chez Conservation de la nature Canada (CNC).
« C’est vraiment un milieu exceptionnel, écologiquement très riche, relativement fragile. L’enjeu résidait dans le fait que c’était privé et parmi les successives ventes possibles, quelqu’un aurait pu l’acheter puis dire : moi je mets une clôture, l’accès est terminé. C’est quelque chose que je trouvais extrêmement préoccupant », justifie Mme Ducharme, elle-même résidente de Baie-Saint-Paul.
Le domaine était jusqu’ici une copropriété de Geneviève Simard et l’entreprise Produits Forestiers Résolu (PFR). Mme Simard elle-même a initié le projet de conservation il y a plus de cinq ans. Plusieurs partenaires, dont Environnement et Changement climatique Canada et l’organisme Age of Union ont investi pour concrétiser le projet.
Étienne Vézina, directeur général de PFR, avoue que son entreprise a été surprise « de découvrir qu’on était copropriétaire. On a 200 ans d’histoire et cette acquisition date d’une autre époque. C’était naturel pour nous de faire don du terrain. On a à cœur de protéger la biodiversité et on souhaite donner l’exemple pour que plusieurs sites comme celui-là soient protégés dans l’avenir. »
La Ville de Baie-Saint-Paul, qui avait déjà acheté cette année une partie de la plage et du quai, cherche l’équilibre entre la conservation et la fréquentation du secteur. « C’est un lieu dont les gens de Baie-Saint-Paul, de Charlevoix et même la communauté québécoise sont fiers. C’est très achalandé. Oui, on veut recevoir des touristes, mais il faut aussi protéger cet environnement », mentionne le maire, Michaël Pilote.
La conservation de 200 hectares à Baie-Saint-Paul n’est pas le seul projet identifié par CNC dans Charlevoix. « Il y a beaucoup de projets en marche autour de la région. Nous en avons un à Port-au-Saumon et d’autres à venir », mentionne David Blair, président du conseil régional pour CNC, sans toutefois donner plus de détails pour le moment.
