Un vent nouveau balaie l’Auberge La Fascine alors qu’une relève motivée a choisi d’y passer l’été, troquant les chaleurs étouffantes de la métropole pour le souffle rafraîchissant du fleuve…
À l’origine de cette pimpante brigade issue de la génération Z, Jules Boudreault, fils de Geneviève Jodoin et Frédéric Boudreault, fondateurs des lieux. « J’ai de la misère à expliquer pourquoi j’ai décidé ça, mais c’est un ensemble de facteurs. J’étais serveur ici depuis une couple d’années et j’ai toujours aimé passer mes étés à l’île depuis que j’étudie à Montréal pour le cégep. En ville, j’ai plein d’amis qui travaillent en restauration et on s’est vendu l’idée qu’on allait venir ici, faire de notre mieux et s’amuser! » Un pilier de La Fascine, Simon Vadnais, a quitté le navire vers d’autres cieux professionnels, laissant une énorme place à combler.
La mère doit d’ailleurs une fière chandelle au fils prodige et à sa bande de potes créatifs et enthousiastes. « Sans eux, c’est simple, je n’ouvrais pas! Oui, je suis encore la pieuvre en arrière qui tire les ficelles, mais ils sont vraiment bons! Ils ont envie d’être là, ils amènent une nouvelle clientèle, des amis qui ont envie de venir les voir. Mine de rien, on forme de futurs touristes accros à l’île! », se réjouit-elle.
Comble de bonheur, tout le monde travaille dans la joie! « On est tous des chums, ça fait quelques années qu’on se connaît tous. Le plus vieux a 22 ans! Personne ne se prend la tête, on jase, on rit… Je suis content parce que c’est ce qu’on voulait, un bon service, mais décontracté. On a de beaux échanges à toutes les tables, on veut créer l’envie de revenir! », lance Jules, qui joue un rôle clé de par sa connaissance intrinsèque des lieux.
Le service n’a pas du tout pâti de cette cure de jouvence, insistent le duo mère-fils. « Tout le monde a de l’expérience, ça roule très très bien. Et la bouffe est débile! On est resté dans la même branche, ça reste simple et savoureux, mais en ajoutant des éléments : une carte de cocktails, des présentations hallucinantes… », s’emballe Jules.
La bande, dont font partie la sœur et le frère de Jules, Félixe et Zénon, souhaite insuffler une nouvelle énergie à l’ensemble qui compte non seulement l’auberge et le resto, mais également la grange, un espace de diffusion.
« Notre idée était d’amener quelque chose à l’île qui n’existait pas vraiment. La Fascine, c’était déjà ça à la base. On avait envie d’une vibe « resto-bar, bar à cocktail, bonne bouffe, bonne musique », de faire de La Fascine le spot où tu veux aller chiller, prendre une bière ou un cocktail sur la terrasse, manger de la super bonne bouffe locale à un prix abordable! », lance Jules, qui s’est extirpé de sa journée de congé bien méritée pour l’entrevue.
Ce ne sont pas les idées qui manquent : dégustation d’huîtres, fin de soirée dansanteet autres événements ponctuels sont à surveiller.
Mère et fils partagent une belle complicité.
« Si Jules n’avait pas proposé ça, je n’aurais pas pu ouvrir! J’avais de la difficulté à recruter du personnel, c’était catastrophique cette année. Ils m’ont redonné espoir et m’ont permis d’envisager de faire une programmation musicale dans la grange avec des gens que j’ai toujours eu envie de faire venir! », explique Geneviève Jodoin.
Édith Butler, Patrick Norman, 2Frères, Jean Sébastien Girard, Rock Story, Nadine Turbide et Geneviève Jodoin, évidemment, monteront sur scène. Le Festival JeunArtist battra son plein sur l’île du 30 juillet au 2 août, notamment à la Fascine. Jules devra faire appel à son côté pieuvre à son tour puisqu’il sera autant musicien que technicien de son que gestionnaire de salle… et toutes tâches connexes. Le multitâche serait-il héréditaire?
