25 apprentis-meuniers ont reçu leur diplôme

Par Lisianne Tremblay 9:13 PM - 28 avril 2023
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Jérôme Desgagnés travaillera avec Lawrence Cooper, qui fait partie des apprentis-meuniers, aux Moulins de L’Isle-aux-Coudres.

Vingt-cinq apprentis meuniers d’un peu partout au Québec ont reçu leur diplôme après 45 heures de formation, qui s’est déroulée la plupart du temps en ligne. Lauwence Cooper, insulaire depuis plus de 20 ans, fait partie des élèves.

« Je suis fier d’avoir réussi la formation très complète. Les formateurs ont su nous transmettre les compétences acquises au fil des années. On part du cultivateur jusqu’au boulanger. C’est un changement pour moi puisque j’ai opéré un gîte durant 20 ans, qui s’appelait l’Auberge Les Églantiers. On a vendu il y a deux ans. Je me cherchais un autre emploi et j’ai communiqué avec Caroline Perron des Moulins de l’Isle-aux-Coudres. Elle m’a parlé de la formation donc je me suis inscrit ».

Il est déjà engagé par les Moulins et il travaillera avec le meunier Jérôme Desgagnés. « C’est un économusée de la farine à L’Isle-aux-Coudres donc il accueille beaucoup de visiteurs. Grâce à mon expérience pour accueillir des gens que j’ai développé avec mon gîte, je pourrais bien communiquer avec les visiteurs », ajoute M. Cooper.

Jérôme Desgagnés a aimé son expérience comme formateur. « Pour moi c’est une passion d’être meunier donc de la transmettre, que ce soient à des enfants ou qu’ils aient 75 ans c’est la même chose. Cette semaine, j’ai réalisé 15 activités dans la Semaine de la culture dans les écoles. Sincèrement, pour la formation j’aurais préféré être devant les élèves au lieu d’être en ligne puisque cela permet d’interagir avec eux. Au moins, on a pu se voir aujourd’hui et des élèves m’ont démontré qu’il avait compris ce que j’avais expliqué ».

Un intérêt qui se maintient

Cette formation était proposée par le Conseil québécois du patrimoine vivant.

« On va d’abord évaluer comment les apprentis-meuniers vont se placer. Même durant la formation, j’ai reçu des courriels de gens intéressés. En comparaison avec les méthodes de production industrielles, les moulins et leurs méthodes de transformation artisanale sont des exemples parfaits de développement durable. La cohorte inscrite à la formation est très fière de participer au maintien et à la vitalité de la pratique. Ils ont pu voir la qualité de la farine produite aux Éboulements et à L’Isle-aux-Coudres », » explique Christine Bricault, coordonnatrice du projet de formation.

Il y a un réel intérêt puisque Mme Bricault a dû refuser des gens. Il pourrait avoir une deuxième cohorte.

De plus, Jean-Guy Tremblay, meunier des Éboulements depuis 1985, a proposé une visite commentée du moulin. Construit en 1790, le Moulin banal des Éboulements, opéré avec sa roue à eau d’origine. C’est également le dernier moulin encore habité par son meunier. Il fait aussi partie de la quelque dizaine de moulins à farine artisanaux toujours en activité au Québec. Certains moulins accueilleront d’ailleurs en stage pratique des membres de la cohorte au courant de 2023.

Celui des Éboulements pourrait en faire partie. La remise des diplômes s’est déroulée ce soir au Camp le Manoir.

Les apprentis-meuniers et leurs formateurs ont visité le Moulin banal des Éboulements.

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