« La SDC du centre-ville est en mort cérébrale », dit Éric Bertrand

Par Dave Kidd 5:00 AM - 20 février 2023
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Éric Bertrand du temps qu’il était président de la SDC du centre-ville Photo archive

Éric Bertrand est reconnu pour son franc-parler. Le chef du restaurant Vices Versa a commenté la démission de Daniel Poirier de la présidence de la SDC du centre-ville en s’interrogeant  lui aussi sur la volonté de la Ville de La Malbaie.

Lui-même un ancien président de la SDC dit « qu’on ne peut continuer à se mettre la tête dans le sable et aller à nos occupations comme si de rien n’était.  Le constat de M.Poirier est raisonné et sans appel. Force est de constater que notre SDC est en situation de mort cérébrale. Il faut maintenant passer à une autre étape. On fait quoi? On débranche? On nomme une nouvelle équipe avec de facto un allez simple à l’échafaud? », questionne le membre de la SDC.

Dans une lettre envoyée aux membres, il appelle les autres membres à « avoir le courage de regarder en face la situation et d’appeler un chat un chat. La SDC est-elle encore la meilleure structure pour promouvoir nos commerces et notre rue ? Pour moi, il est clair qu’une partie de la réponse provient dans la position ambiguë de la ville face à ses obligations. Comment expliquer le découragement successif (Ça va donc faire le 3e président qui frappe ce mur) et cette forme commune de démission morale de ses membres que met de l’avant, avec justesse, M. Poirier », écrit-il.

Éric Bertrand demande aux membres de la SDC du centre-ville si ce n’est pas plutôt le rôle de la Ville de faire la promotion d’un secteur. « Pourquoi serait-ce aux commerçants de voir à la vitalité d’une artère ou d’un secteur? N’est-ce pas plutôt du ressort de la Ville de s’assurer que ses rues, ses quartiers sont accueillants, propres, ombragées, sécuritaires et sources de vie attrayante? Après tout celle-ci organise bien des activités ludiques, littéraires ou sportives tout au long de l’année », écrit-il.

Il poursuit en demandant « pourquoi refuse-t-elle dès lors de prendre en charge la promotion de la vitalité commerciale de son propre territoire et cela dans son entièreté? D’allouer des ressources humaines et financières à la hauteur du défi? D’établir une vision structurante dans son développement? Il y a des limites et des conséquences désastreuses pour tous à jouer à serpent et échelle avec une communauté!  Cela permettra de fait de créer un environnement de travail propice à cette mission aussi noble et légitime que les autres ».

Le chef Bertrand ne croit pas qu’un regroupement des deux SDC soit la solution la plus optimale. « Le territoire, les membres et la finalité commerciale sont complètement différents. La seule chose que nous aurions en commun c’est le fait le fait de faire commerce. À cela s’ajoute la fameuse question des terres du milieu ( NDLR. Les commerces situés entre les deux SDC) devenu avec le temps et la conjoncture un grand désert ».

Il termine sa missive en disant que le moment est venu, selon lui, de passer à l’action. « Nous sommes plus nombreux qu’on pense et que l’on ne devrait avoir aucune gêne à interpeller nos instances municipales sur leur responsabilité devant un tel gâchis.  En attendant, pour ma part, il est clair, qu’il faille que l’on débranche », lance Éric Bertrand.

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