Études favorables au geoLagon : la Réserve de la biosphère émet des réserves

Par Dave Kidd 10:29 AM - 10 novembre 2022
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Le maire Jean-Guy Bouchard avec des intervenants de la Réserve de la biosphère de Charlevoix

La Réserve de la biosphère de Charlevoix (RBC) juge « incomplète » les études présentées par le promoteur du projet de geoLagon à Petite-Rivière-Saint-François

La coordonnatrice de l’organisme Julie Campeau ne critique pas le travail de la firme, mais souligne que LCL Environnement a elle-même mentionné des limites dans son travail. « Nous allons écrire au promoteur pour lui soumettre une liste d’éléments manquants pour poursuivre notre travail d’analyse », dit-elle.

La RBC ne veut pas « torpiller le projet » en mentionnant qu’il manque des données. « La seule chose qu’on veut, c’est que la municipalité et la population puissent avoir en main toutes les informations avant de se prononcer », dit aussi la coordonnatrice.

Julie Campeau signale qu’il faut plus que des « données théoriques » pour analyser l’impact du projet sur Petite-Rivière-Saint-François. « Ça prend clairement une analyse externe », soutient-elle.

« Il est également important de mentionner que l’étude de la même firme portant sur l’inventaire préliminaire de gaz à effet de serre présente clairement comme limitations dans sa méthodologie le fait que l’étude est basée sur des hypothèses et des études antérieures réalisées par d’autres firmes, qui ont permis de modéliser la consommation énergétique du projet. La firme considère donc que cet inventaire est soumis à de nombreuses limitations, principalement liées à la collecte des données », dit-elle.

Sur le développement durable, la RBC envisage de procéder à cette analyse complète en étant étroitement accompagnée par l’équipe professorale de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC, mais considère avoir besoin d’une information juste avant de pouvoir le faire.

Sur cet élément, LCL Environnement a indiqué que l’analyse réalisée est sommaire et que seulement trois des six thématiques sont analysées vu le stade d’avancement du projet.

Julie Campeau souligne que pour la Chaire en éco-conseil, il s’avère réducteur de parler de développement durable uniquement en fonction des piliers environnemental, économique et social.

La RBC dit partager les étapes du processus par souci de transparence, mais également pour faire suite aux déclarations publiques Louis Massicotte.

Des études préliminaires

Louis Massicotte ne voit « aucune divergence d’opinions » avec la Réserve de la biosphère de Charlevoix. « Il s’agit d’études préliminaires comme le dit la firme. Ce sont toutefois de très bons indicateurs. On voulait rapidement diffuser de l’information en toute transparence. Ce n’est pas un tour de passe-passe. Je me fie à la science. Les études seront bonifiées », dit-il.

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