Les maisons des jeunes, toujours là dans Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 11:54 AM - 7 octobre 2022
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L’animateur Pascal Morrissette, porte-parole du Regroupement des maisons des jeunes du Québec. Photo site Internet du RMJQ

Malgré un sous-financement chronique et des problèmes de main-d’œuvre, les Maisons des jeunes continuent d’être présentes et engagées pour le développement des adolescents du Québec. Du 10 au 16 octobre prochain se tiendra la 25ème édition de la Semaine des Maisons des jeunes, justement sous le thème « On est là ».

Présentes depuis plus de trente ans dans Charlevoix, c’est maintenant onze maisons des jeunes (MDJ) qui desservent la clientèle adolescente du territoire. Selon Cassandre Lessard, directrice de la MDJ des Éboulements, il s’agit d’une force pour notre milieu : « Il y a des MDJ dans quasiment toutes les municipalités. Dans chacune c’est le seul organisme communautaire jeunesse, parfois le seul organisme communautaire tout court. »

Après les divers confinements et restrictions sanitaires dus à la pandémie, la rentrée 2022 permet aux MDJ de se réapproprier leurs milieux de vie, même si elles étaient considérées comme un service essentiel et qu’elles n’ont pas cessé de fonctionner, le plus souvent à distance. « Et les jeunes sont au rendez-vous », confirme Mme Lessard.

Un sous-financement toujours problématique

Cette reconnaissance comme service essentiel n’est toutefois pas venue avec un financement adéquat. La stabilité de chaque MDJ reste précaire, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

« Nos horaires atypiques attirent surtout des étudiants. Pour eux, les MDJ sont comme un lieu de formation pour accéder au monde professionnel, mais c’est trop souvent un lieu de passage », explique Cassandre Lessard. Selon elle, un financement adéquat permettrait de leur offrir de meilleures conditions de travail, d’avoir des équipes complètes formées et aussi d’ouvrir à l’année.

Malgré cela, la directrice de la MDJ des Éboulements, tout comme le porte-parole du Regroupement des maisons des jeunes Pascal Morissette, croit dur comme fer au rôle fondamental des MDJ, surtout dans un milieu rural. « Les MDJ dynamisent nos milieux. Les besoins d’un ado y sont tout aussi importants que dans une grande ville. »

Les MDJ organisent des activités sportives, sociales et culturelles et accompagnent les jeunes dans leurs préoccupations et besoins, allant même jusqu’à aborder des sujets difficiles comme le suicide, la violence, la consommation, etc.

Pour Cassandre Lessard, « elles offrent aussi un pont, une référence et un accompagnement vers des services qu’on ne peut trouver que dans des villes comme Baie-Saint-Paul, La Malbaie ou même Québec. »

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