Pains d’exclamation! achète la Boulangerie A. Bergeron

Par Jean-Baptiste Levêque 5:23 PM - 6 octobre 2022
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La nouvelle terrasse de la boulangerie Pains d’exclamation!

Les nouveaux propriétaires de la boulangerie Pains d’exclamation! voient grand pour leur entreprise. Ils viennent d’acheter la Boulangerie A. Bergeron et souhaitent développer davantage, mais le manque de main d’œuvre qualifiée reste un enjeu de taille pour y arriver.

François Laflamme, Catherine Théberge et Rémy Tremblay ont été pour le moins actifs depuis six mois. Ils ont acquis Pains d’exclamation! en mai, démarré un bar à vin en juillet et agrandi la terrasse en août.

« On a un bon achalandage, la terrasse est populaire. On peut maintenant prendre un bon verre de Chablis en mangeant un sandwich! », se réjouit Rémy Tremblay.

L’achat de la Boulangerie A. Bergeron n’était pas dans leurs plans. C’est son propriétaire, Sylvain Bergeron, qui leur a offert l’opportunité de s’allier.

« Sylvain était au bout du rouleau. Il était tanné de faire de la paperasse », explique M. Tremblay. « On gère maintenant sa logistique et sa comptabilité, mais l’entreprise reste la même, avec les mêmes produits, ses installations et tous ses employés. C’est un beau complément. »

L’alliance des deux boulangeries aura plusieurs avantages : deux locaux, des équipements et un système de livraison communs. Les propriétaires aimeraient maintenant percer le marché des épiceries, dans le secteur niché des plats préparés, comme les pâtés et tourtières par exemple.

La réputation de Pains d’exclamation! va déjà bien au-delà de Charlevoix. Des cafés et restaurants à travers le Québec achètent leurs produits, et il pourrait y en avoir plus. Tout est en place pour le faire, sauf une chose : une main d’œuvre qualifiée.

« On mise sur la qualité de nos produits. On ne veut pas produire plus et baisser cette qualité », affirme Rémy Tremblay. « La France reste la Mecque des boulangers. Et c’est là-bas qu’on va chercher des personnes qualifiées. »

Mais le contexte n’est pas favorable. Les démarches d’immigration sont complexes et s’éternisent. « On essaie d’attirer un boulanger. On a déjà une pâtissière, mais on l’attend depuis le mois de juin! », déplore M. Tremblay.

Les opportunités de manquent pas pour Pains d’exclamation!, et les défis non plus. Celui de la montée des prix des aliments est aussi bien présent. « On essaie de prendre des farines locales, mais on ne veut pas trop monter nos prix non plus. On ne peut pas faire du pain avec de la poussière! », conclue Rémy Tremblay avec ironie.

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