Quel est le potentiel de la plage de Cap-aux-Oies ?

Par Jérémy Harvey 5:00 AM - 29 juin 2022
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Un groupe d’étudiants à la maîtrise des Hautes Études commerciales (HEC) analyse le potentiel de la plage de Cap-aux-Oies, située aux Éboulements. Un propriétaire du secteur voulait mettre plusieurs cerveaux à contribution pour nourrir la réflexion.

Didier Minneci et son épouse habitent le long de la plage. Proches des milieux académiques et connaissant bien le professeur Yves-Marie Abraham, ils ont pensé inviter les étudiants pour aller plus loin.


« Ayant plusieurs idées pour exploiter sainement et collectivement ce territoire, on s’était dit qu’il faudrait réfléchir à plusieurs cerveaux pour voir ce qu’on pourrait faire d’intelligent, pour éventuellement faire des suggestions. J’aimerais qu’on puisse aller vers quelque chose de chouette à vivre pour tout le monde et pour les citoyens, tout en respectant notre côté privé », expose Didier Minneci.


Quels seraient les usages de la plage de Cap aux Oies dans une perspective de collectivité? C’est la question sur laquelle les étudiants travaillent. « On voulait vraiment découvrir les usages historiques et actuels et connaître ce que les gens en pensent. On a essayé de savoir qui y allait, on a fait un peu d’observation, on a essayé de rencontrer les résidents autour et puis même d’autres organisations qui pourraient avoir des liens plus ou moins proches avec la plage», explique Adrien Jean-Pierre, étudiant.

Le professeur Yves-Marie Abraham entouré de quelques-uns des étudiants qui se penchent sur le cas de Cap-aux-Oies.


Des entretiens ont été réalisés pour mesurer le sentiment d’appartenance à la plage. « C’est intéressant, on a rencontré des gens super attachés au lieu et d’autres qui le sont moins. Ça nous permet de comprendre la place du lieu dans la collectivité », raconte Sandrine Tessier, étudiante.


L’objectif du professeur Yves-Marie Abraham est un peu différent. « Du côté pédagogique, il y a une partie d’apprentissage de ce qu’est une enquête. L’idée n’est pas de devenir des consultants, mais de comprendre cet environnement. Durant le jour, on fait des observations, on fait des entrevues. Le soir on discute de ce qu’on a vu, ce qu’on a compris. On ne sait pas encore ce qu’on va livrer au bout. Comme enseignant, je sais ce que je veux: je veux les évaluer et mon objectif est purement pédagogique. Après, qu’est-ce qui va en sortir, je l’ignore », dit-il.
Pour les étudiants, c’est une occasion de passer de la théorie à la pratique.


« En étant sur le terrain, nos perspectives changent sur ce qu’on veut remettre, on a de nouvelles idées, notre but n’étant pas du tout de faire des recommandations, mais peut-être plus d’influencer selon nos croyances et selon les valeurs qu’on a en commun. On veut faire réfléchir sur la question », explique Sandrine Tessier.


De son côté, le maire des Éboulements, Pierre Tremblay, a rencontré le groupe. « Normalement, ils devraient produire un rapport avec des projets. J’ai déjà vécu ça avec des étudiants en géographie et en tourisme qui étaient passés dans le même processus et qui avaient remis un rapport à la municipalité », dit-il.

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