Propos diffamatoires sur Facebook : Véronique Laprise obtient 6 000$
Véronique Laprise candidate du Parti conservateur du Canada aux dernières élections fédérales
La candidate conservatrice dans Beauport–Côte-de-Beaupré–Île-d ’Orléans–Charlevoix aux dernières élections fédérales obtient un jugement favorable de la cour. Victime de propos diffamatoires sur Facebook la veille de l’élection de 2021, elle recevra 6 000 $.
Dans le jugement rapporté par le Journal de Québec, vendredi, le juge Claude Bouchard a rappelé que même une personnalité publique a droit au respect de sa réputation et de sa vie privée.
«Ça fait un peu plus de deux ans que vous, le père de mes enfants et toi, êtes méchants avec moi, me rabaissez et me rendez la vie extrêmement difficile», a notamment écrit Noémie Simard sur sa page Facebook à propos de Véronique Laprise à la veille du jour de vote, en septembre 2021, rapporte le journal.
L’auteure de la publication est l’ex du conjoint de Véronique Laprise. Elle lui reprochait aussi de se faire «passer pour la mère de [s]es enfants» et de les utiliser pour mousser sa candidature, ce que la politicienne a nié catégoriquement.
La publication a été partagée plus d’une centaine de fois sur les réseaux sociaux en plus d’avoir suscité de nombreux commentaires négatifs à l’endroit de Véronique Laprise.
Lors de son témoignage, celle qui portrait les couleurs du Parti conservateur du Canada a soutenu que les propos étaient mensongers et ne comprenait pas pourquoi Mme Simard lui faisait de tels reproches.
Véronique Laprise a été affectée par cette histoire. Elle a même consulté un psychologue. «Alors qu’elle visitait les différents pôles dans le comté où elle se présentait, [elle] était nerveuse et craignait d’être interpellée publiquement et confrontée» aux propos de la publication, indique le jugement relaté par le Journal de Québec.
Comme la publication a été diffusée à la veille du scrutin, il ne faisait aucun doute que l’intention était de nuire à la politicienne, selon le juge Claude Bouchard.
«La réputation pour une personne publique est très importante, sachant qu’elle s’expose davantage à des commentaires désobligeants en se présentant sous la bannière d’un parti politique. Cela dit, ces personnes ont aussi droit au respect de leur réputation et de leur vie privée», a noté le juge en condamnant Noémie Simard à verser au total 6000$ en dommages compensatoires et punitifs.
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