Une transition bien amorcée pour les Encadrements du Cap

Jean-Louis Cimon, propriétaire des Encadrements du Cap depuis 1978, a réussi à trouver la perle rare pour reprendre son entreprise. Il n’a pas eu à chercher bien loin. C’est une de ses employés Marie-Christine Bernier qui va lui succéder.

Il ne se doutait pas qu’il trouverait la relève au sein même de son équipe. Pour l’anecdote, la mère de Marie-Christine, Danielle, travaille avec lui depuis 16 ans. Marie-Christine a fait son entrée dans l’équipe en août.

Le passeur et la repreneuse ont commencé leurs démarches pour la transition. Ils sont d’ailleurs accompagnés par le Service de développement entrepreneurial et local de la MRC de Charlevoix et le Centre de transfert d’entreprise du Québec.

« Je reçois l’aide d’un mentor et on a aussi pu compter sur une entreprise de chasseurs de têtes. Cela a entre autres permis à Marie-Christine de passer un test psychométrique pour évaluer ses compétences. Je suis content d’avoir trouvé une personne qui a les qualités et le goût de reprendre le commerce, qui est en progression », confie M. Cimon.

Il avait aussi de la difficulté à demeurer à l’affût avec les réseaux sociaux. Il considère que ce sera un atout pour son entreprise puisque Mme Bernier, sera également capable d’aller chercher les jeunes, surtout qu’il y en a beaucoup qui se sont installés ici.

Jean-Louis Cimon ne prendra pas officiellement sa retraite même s’il a pleinement confiance en son équipe. Mme Bernier, qui est aussi une artiste, travaille pour l’entreprise depuis le mois d’août. 

« J’ai beaucoup de contacts étant donné que je suis dans ce domaine. J’ai pris une pause vu que j’ai moins de temps pour peindre. Mon collègue Claude fait du fusain. On est davantage en mesure de cibler les besoins des artistes. Je vais travailler en continuité avec Jean-Louis. On ne veut pas le perdre puisque beaucoup de clients viennent pour avoir ses conseils. »

La pandémie a d’ailleurs été bénéfique pour l’art. Avec le télétravail, les gens ont eu besoin de changer de décor.

« On a des clients qui sont arrivés avec une collection complète. On constate aussi qu’il y a davantage d’œuvres qui s’achètent dans les galeries. On a aussi vu un intérêt pour notre région, qui a une renommée dans le domaine des arts. Des gens d’ici et de nouveaux arrivants se sont découverts des passions et se sont mis à peindre », soulignent M. Cimon et Mme Bernier.

D’autre part, la pandémie est loin d’avoir freiné la hausse de la valeur des propriétés et des commerces dans Charlevoix. C’est le cas aussi pour les Encadrements du Cap, qui subissent une augmentation de valeur. Cette hausse, bien qu’elle soit importante, ne nuira pas à la transaction.

Si tout se déroule comme prévu M. Cimon demeurera propriétaire et Mme Bernier se portera acquéreuse de son fonds de commerce.

La transition pourrait s’officialiser d’ici les deux prochains mois. Jean-Louis Cimon demeurera comme mentor, lui qui a fondé l’entreprise située à Baie-Saint-Paul il y a 44 ans.