Plus cher que prévu d’accueillir les croisiéristes de l’Île-aux-Lièvres

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 10 février 2022
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Une assise de bois qui provient du quai d’origine a été restaurée. Elle sert maintenant de banc pour le quai revampé

Depuis 2020, Saint-Siméon travaille à devenir le lien entre la terre ferme et l’Île-aux-Lièvres. Pour cela, il faut construire des pontons adéquats au quai, et l’explosion des prix du marché ne rend pas la tâche facile pour concrétiser l’arrivée d’une entreprise de croisières.

Pour accueillir les bateaux d’excursions, il faudrait ajouter au quai brise-lame actuel une rampe d’embarquement et des pontons adaptés à la mer mouvementée du secteur. Il y a deux ans, la municipalité avait entamé des démarches pour évaluer les coûts.

On parlait alors d’un projet de 250 000$, soutient le maire de Saint-Siméon Sylvain Tremblay. Aujourd’hui, les élus «ont fait le saut», alors que le même projet coûte désormais près d’un demi-million $. 

La Société Duvetnor est à la recherche d’un nouveau port d’attache pour amener des visiteurs sur l’Île-aux-Lièvres. Les eaux vers Rivière-du-Loup et Cacouna sont problématiques, et Saint-Siméon serait une solution de rechange, tel que le rapporte Sylvain Tremblay, maire. Duvetnor, seule compagnie à avoir conservé un droit de croisières pour l’Île-aux-Lièvres, pourrait entrevoir l’avenir sur le quai charlevoisien, croit l’élu.  

 «J’aimerais bien que ça se fasse pour cet été, mais un paquet de questions doivent être posées, soutient-il.

L’idée d’avoir l’unique accès à l’île aux Lièvres demeure intéressante, concède Sylvain Tremblay.

«Je ne veux pas écarter des promoteurs qui veulent venir s’installer chez nous, d’autant plus que les croisières sur le fleuve, il n’y en a pas une tonne à Saint-Siméon ni dans Charlevoix. C’est un produit d’appel intéressant. L’idée, c’est d’avoir des infrastructures payées pour attirer des bateaux.

Les récents travaux effectués par la Société des Traversiers du Québec (STQ) sur le quai brise-lame ne sont pas reliés avec le présent projet. D’ailleurs, la STQ doit donner son aval à l’arrivée d’un tel ponton. Pour ce faire, elle doit avoir une expertise d’ingénieur.

En attendant, la municipalité cherchera de nouvelles sources de financements si le projet doit voir le jour. «On peut voir avec la vente de billets, ou faire des demandes de subventions auprès des instances régionales. Le but, c’est de diminuer le pourcentage de financement de la municipalité. De toute façon, il faudra tâter le marché voir si c’est bien le prix qui va sortir en appel d’offres», termine le maire.

La firme responsable de la réévaluation des coûts est Norda Stello. Le contrat accordé par la municipalité était de près de 414$.

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