Désincarcération : les pompiers et la SAAQ n’ont pas trouvé la formule

Par Dave Kidd 5:50 PM - 1 février 2022
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L’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ) et la Société de l’assurance automobile Québec (SAAQ) n’ont pas encore trouvé la formule équitable pour revoir la rémunération des services qui effectuent les interventions de désincarcération.


Le feu n’est pas pris entre les deux groupes. Les échanges ont débuté il y a environ trois ans. Comme pour bien d’autres dossiers, la pandémie est venue ralentir le pas. « La SAAQ est bien intentionnée », reconnaît Daniel Cantin, vice-président gestion opérationnelle de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec confiant de « voir le dossier se régler ».


Actuellement, un service incendie appelé par la SQ ou un service ambulancier pour une intervention lors d’un accident de la route touche 591 $.


« Si les pompiers doivent retirer les portières de deux véhicules impliqués dans une collision, la SAAQ paie pour deux interventions. Si la SQ demande puis annule un service incendie, il touchera le même montant parce qu’il s’est mobilisé », poursuit le VP de l’AGSICQ .


La SAAQ a proposé des solutions pour tenter d’améliorer la rémunération. « Elle ne tenait pas la route. On cherche une solution équitable qui répondrait aux différentes réalités au Québec. Ce n’est pas évident d’y arriver. Le bilan routier avait été retenu comme hypothèse de travail. Mais des fois, il n’y avait pas de rapport de police. Ça , ça voulait dire aucun remboursement », a expliqué Daniel Cantin.


Du côté de la SAAQ, on maintient que le dialogue est ouvert. Le porte-parole, Mario Vaillancourt, confirme « qu’il y a eu des pourparlers préliminaires et que le dossier n’est pas clos. Nous sommes toujours ouverts à discuter avec nos partenaires. »


« On observe une baisse des interventions sur notre territoire depuis deux ans. C’est une bonne nouvelle pour les automobilistes, mais c’est clair que les revenus sont affectés. Nous aussi on souhaiterait que la SAAQ révise à la hausse le montant accordé pour les désincarcérations », dit Karine Horvath directrice de la MRC de Charlevoix.


« On s’entend sur le principe de simplifier le tout », ajoute le VP de l’AGSICQ qui rappelle que le volet administratif des interventions en désincarcération a été revu. Dans le passé, certaines dispositions laissaient place à de l’interprétation. Des services s’étaient même retrouvés avec des factures pour des trop-perçus.

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