Aidez l’artiste Jennifer Alleyn à rassembler des objets pour son projet du Symposium international d’art contemporain

Par Lisianne Tremblay 10:00 AM - 7 août 2021
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Les Charlevoisiens ont déjà prêtés quelques objets pour le projet de l’artiste Jennifer Alleyn.

Jennifer Alleyn fait appel aux Charlevoisiens pour trouver des objets pour son projet « Le Catalogue des traces », qui pendra forme au cours du mois pour la 39e édition du Symposium international d’art contemporain.

À partir d’une série d’entretiens réalisés auprès de 50 nouveaux arrivants, elle recherche les objets qui ont dû être abandonnés. L’artiste a déjà reçu plusieurs objets prêtés par des Charlevoisiens, dont une robe de mariée, un vélo et un violon.

Jennyfer Alleyn se spécialise dans le documentaire et le cinéma. Le projet permet d’établir une relation entre les gens de Baie-Saint-Paul et les personnes immigrantes. L’artiste s’est rendue dans une classe de francisation à Montréal et elle a demandé à des immigrants quel objet de votre pays d’origine avez-vous dû laisser et que vous n’avez pas pu prendre avec vous ?

« L’objectif est de constituer une installation photographique avec les objets apportés par les gens de Charlevoix. Je capte les variations de cette “nature morte aux objets », qui se transforme chaque jour, quand un nouvel objet entre dans l’atelier. Chaque nouvel élément vient bousculer la composition de l’ensemble, comme la société d’accueil, en constante transformation et à la recherche d’équilibre et d’harmonie », précise l’artiste.

L’artiste constate avec joie que les Charlevoisiens participent à son projet. Certains objets qui lui semblaient impossibles à trouver, se retrouve dans son local chaque jour. « Hier, une jeune femme m’a apporté un avocatier! J’ai hâte de le dire à la jeune femme chilienne qui avait quitté son avocatier au Chili. J’ai aussi eu la visite d’une dame qui m’a offert un violon à donner à la personne qui avait laissé son violon dans son pays. À terme, ce sont ces échanges qui donnent un sens au projet », ajoute Mme Alleyn.

Il permettra d’établir une relation entre les nouveaux arrivants et les visiteurs / prêteurs. En raison des mesures sanitaires exigées par la pandémie, les rencontres prévues au départ ne seront pas possibles. Il y aura une rencontre virtuelle à la fin du mois, qui permettra aux gens d’échanger autour de ces objets communs, porteurs de mémoire qui deviennent objets de solidarité.

La liste des objets recherchés est accessible sur la page Facebook «Le Catalogue des Traces».

Un symposium plus accessible

Après une année dans leur atelier, les 12 artistes du Symposium international d’art contemporain peuvent maintenant retrouver le contact avec le public. Ils vous invitent à venir les rencontrer au pavillon Jacques Saint-Gelais-Tremblay lors de cette 39e édition réinventée.

Comme nouveauté, il est d’ailleurs possible d’interagir à distance de leur local avec les deux artistes canadiens et les deux créateurs internationaux. Il s’agit de Sabine Lecorre-Moore (Alberta), François Michaud (Colombie-Britannique), Lucien Roux (France) et Gilles Dusabe de la Suisse. Il est également possible de voir les conférences sur la page Facebook de l’événement.

« C’était important d’intensifier nos communications cette année étant donné que nous n’étions pas là l’an dernier. Nous avons aussi tourné des capsules en collaboration avec TVCO puisque les artistes ne peuvent plus présenter d’atelier. La visite commentée à la fin du symposium se fera aussi en mode virtuel. Nous sommes vraiment contents d’être là et de constater effervescence à Baie-Saint-Paul » souligne la directrice artistique Sylvie Lacerte.

Différentes conférences sont organisées au cours du mois. Il est possible de rencontrer les artistes du mercredi au dimanche de 12h à 17 h.

Thomas Corriveau veut pour sa part produire de deux à trois séquences animées de quelques secondes pour créer des boucles d’animation. L’objectif est de porter son attention à l’inscription du temps dans l’image peinte animée.

La directrice artistique du Symposium internation d’art contemporain, Sylvie Lacerte.

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