Jardinage: il y aura des plants et des semences pour tout le monde!

Par Emelie Bernier 10:26 AM - 24 avril 2021
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Courtoisie

L’an dernier, la ruée vers le potager a pris un brin par surprise les centres jardin et autres producteurs de plants. Cette fois, ils sont prêts.

La pandémie a créé un véritable engouement pour la culture des légumes, une évidence doublée d’une bonne nouvelle pour Mélanie Drouin, du Centre Jardin de la Baie.

« On a senti ce besoin de revenir à la base! C’est sain que les gens se réapproprient la culture, qu’ils réapprennent à cultiver, ne serait-ce qu’à petite échelle », lance-t-elle. Elle se réjouit particulièrement de voir les écoles emboîter le pas.
Si, l’an dernier, le centre jardin n’a pas vu venir la vague, cette fois-ci, l’équipe sera prête à l’accueillir à bras ouverts, et ce, dès le 26 avril.

«Dans le cas de la terre, l’été passé, l’industrie n’a pas été capable de fournir en raison de la difficulté de recruter des travailleurs étrangers et de la demande qui a explosé. Là, on a déjà un inventaire, même chose pour les semences », résume Mélanie Drouin qui a aussi doublé sa commande chez ses fournisseurs de plants, dont les Jardins boréals de Saint-Siméon.

Vincent Lapointe Corbel dans sa serre. Courtoisie

Aux Jardins boréals, la période de réservation vient de se conclure et les chiffres sont éloquents.
« Il y a un bon de 25% par rapport à l’an dernier», confie Vincent Lapointe Corbeil qui dit avoir prévu le coup cette fois.
« J’ai agrandi la serre de 60 pieds l’an dernier, j’ai donc une surface totale de 25 pi par 132 pi. J’ai ajouté plusieurs nouveautés dont des fleurs annuelles, que je ne produisais pas avant. J’ai augmenté mon inventaire pour la vente au détail de 50%. Je vais ouvrir une semaine plus tôt que d’habitude pour accommoder les clients pressés et diluer un peu l’achalandage. Bref, ça va bien », lance-t-il en souriant.

Ses gros clients, comme le Centre Jardin de la Baie, sont aussi plus gourmands cette année. « En tout, pour la vente au détail chez moi et au Centre Jardin de la Baie, je produis environ 18 000 plants, dont 2000 plants de tomates et 800 plants de concombres. À cela s’ajoute environ 11 000 plants pour des producteurs maraîchers et plus de 20 000 liliacés (ndlr : oignons, poireeaux…) en bacs. J’ai environ 135 variétés de légumes, fines herbes, fleurs comestibles et annuelles.»

Celui qui s’est d’abord lancé à titre de semencier il y a quelques années a abandonné la vente de semences pour se consacrer à la production de plants. « C’est la meilleure décision d’affaires que j’ai prise », résume-t-il.
La ruée vers le potager le conforte d’ailleurs dans sa décision. « Oui, c’est beaucoup de travail, de planification, mais mes ventes totales de plants vont avoir doublé entre 2019 et 2021, peut-être un peu plus! »


Les ventes vont bon train à la Pépinière Charlevoix. Les sachets de semence se vendent plutôt bien, selon Lili Lajoie, responsable du secteur de l’horticulture.

«Le début de saison est plus normal que l’an dernier, mais nous écoulons beaucoup de semences! Nous avons commandé près de 10 000 sachets! On sait déjà qu’on écoulera nos semis. Lorsqu’il fait beau, les gens viennent nous voir pour acheter des plants!»


Une multitude de variétés sont offertes à la pépinière. «Certaines personnes préfèrent partir leurs propres semis chez eux, mais d’autres aiment mieux les acheter lorsque les légumes ou les fines herbes ont commencé à pousser, constate Mme Lajoie. C’est plus facile de poursuivre après une fois à la maison. »


Quelque soit votre façon de faire, sachez que le jardinage est bon pour le moral! En bacs sur le perron, en pleine terre au potager, toutes les façons sont bonnes pour jardiner.

Se hâter comporte des risques!

Mélanie Drouin rappelle à ceux qui seraient tentés de se procurer leurs plants dès l’ouverture des centres jardins ou des serres que cette façon de faire implique des soins attentifs à l’intérieur pendant plusieurs semaines.

« Les gens ont peur de manquer de plants et sont très pressés, c’est un défi pour nous. Il faut se souvenir que si on ramène les plants trop vite à la maison, il faut les entretenir pendant plus d’un mois avant de le mettre au jardin. C’est un pensez-y bien! »

Elle invite à patienter un peu avant de se ruer pour acheter les plants. « Il ne faut pas hésiter à venir plutôt vers la mi ou la fin juin! On a non seulement commandé beaucoup plus de plants, mais on a augmenté le rythme des arrivages. Il va y en avoir pour tous! »

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