Déménagement du quai: les institutions culturelles de Saint-Joseph-de-la-Rive ne s’inquiètent pas outre mesure… pour l’instant

La Papeterie Saint-Gilles et le Musée maritime de Charlevoix, sis tous les deux dans le village de Saint-Joseph-de-la-Rive, ne s’inquiètent pas outre mesure des récentes nouvelles sur l’étude concernant le changement éventuel de lieu pour le quai qui relie le continent à L’Isle-aux-Coudres.

«C’est une impression et le musée n’a pas de position officielle parce que ça ne le concerne pas directement, mais je pense que le mieux serait le maintien du quai à Saint-Joseph-de-la-Rive. Cependant, si les autorités compétentes faisaient d’autres choix, j’estime que le musée resterait solide sur ses pattes», commente Marie Anne Rainville, directrice générale du Musée maritime de Charlevoix, arguant les «liens viscéraux» entre les deux communautés.” Je crois toutefois que c’est dans l’ADN  des deux communautés, Saint-Joseph-de-la Rive et L’Isle-aux-Coudres,  d’être reliées, que ce soit par les canots ou autre chose», ajoute celle qui croit que le musée maritime survivrait à cet important changement. « C’est une institution reconnue. Les goélettes et les équipages qui les ont naviguées captivent. C’est un objet d’histoire et c’est un lieu de mémoire. Le musée a assis sa réputation, c’est un produit touristique et culturel étendard pour Charlevoix.  Il faudrait redoubler d’ardeur dans la communication, mais la perte des goélettes signifieraient beaucoup plus que la perte du traversier», résume-t-elle.

Claude Belley, président du conseil d’administration de la Papeterie Saint-Gilles, ne souhaite pas s’emballer avant que les résultats de l’étude soient connus. «L’étude d’impact va être très importante. J’ai de la difficulté à apprécier de façon juste l’impact que ce changement pourrait avoir sur la papeterie. Nos visiteurs, tant au musée maritime qu’à la papeterie, ils viennent nous voir, ils arrêtent peu par hasard. La clientèle touristique qui va à l’île, je crois qu’elle est marginale dans nos activités. Elle est arrimée à l’horaire du traversier. Quand je regarde ça, j’ai l’impression que ce ne serait pas dramatique, mais ça demande à être validé. On entend assez régulièrement «ça fait 15 ans que je vais a l’ile et je ne savais pas que la papeterie existait »», illustre le président.

La papeterie Saint-Gilles souhaitait cependant que cette donne change. «On travaille fort pour dynamiser notre visuel, pour attirer les passants. C’est sûr que ce n’est pas aidant s’ils ne passent plus…», commente-t-il.

Selon lui, la plus grande perte serait au chapitre de l’identité du village riverain. «Cette traverse-là, ce quai, font partie de la signature de Saint-Joseph-de-la-Rive.»