De café endormi à projet de famille

Après trois ans à accumuler la poussière, le Café de la Gare a enfin trouvé preneurs. Un enseignant, ses deux frères entrepreneurs et leurs parents ont des projets plein la tête pour faire revenir à la vie «ce bijou» de Pointe-au-Pic. Entrevue avec les Tremblay-Lapointe, l’équipe derrière la renaissance du Café de la Gare.

Depuis le 15 mars, le Café de la Gare a de nouveaux propriétaires. Les cinq membres de la famille Tremblay-Lapointe se sont réunis pour investir dans la bâtisse commerciale laissée-pour-compte.

Le potentiel des lieux est indéniable, soutient Olivier Tremblay qui investit dans l’aventure avec ses parents Gilles Tremblay et Doris Lapointe et ses frères, Antoine et Samuel. Autour de la table à dessin, la fébrilité est palpable.

«De nous cinq, personne n’est un restaurateur, débute Olivier, enseignant au secondaire. Au début, on le voyait vraiment comme un investissement puisqu’il y a la bâtisse, le stationnement, la vue, le terrain. C’est immense. Pour l’instant, notre vision est à court terme, pour opérer à la saison estivale. On est en train de se construire une équipe.»

L’optimisme est là, mais le côté rationnel des affaires leur rappelle les risques de rater leur coup. C’est pourquoi les Tremblay-Lapointe feront des petits pas et entendent s’ajuster au fur et à mesure.

«Étant donné qu’on commence là-dedans, les risques de «s’enfarger» sont grands. On veut y aller avec une offre simple, mais savoureuse, avec beaucoup de produits de Charlevoix. Oui, on veut des belles assiettes, mais rien de trop compliqué. On veut concevoir nos menus pour s’adonner avec le fleuve, l’apéro, les gens qui prennent une consommation sur la terrasse…», indique-t-il.

Le quintette ne souhaite pas nuire à l’offre de restauration du secteur du quai qui compte déjà des joueurs bien implantés.

Les «néo-restaurateurs» se concentreront donc sur des repas simples, mais pas dans le style «casse-crôute». Les premières ébauches de menus prévoient des assiettes de charcuteries, des wraps, des baguettes garnies et des chaudrées mitonnées avec des fruits de mer nord-côtiers.

Des discussions sont à venir avec la Ville de La Malbaie pour l’installation de stations de jeux pour les enfants. Lui-même papa, Olivier aimerait que le nouveau café soit attrayant tant pour les familles de passage à Pointe-au-Pic que pour celles d’ici.

«On sait que les Québécois vont voyager cet été au Québec. Souvent, ils viennent en petite famille. On veut que le café soit vivant, en dedans comme dehors. Évidemment, on veut que ça le soit dans la mesure où les règles sanitaires sont respectées. Nous voulons utiliser l’extérieur le plus possible», conclut le coactionnaire.

Le Café de la Gare était sur le marché immobilier depuis 2017. Dans les dernières semaines, les acquéreurs ont partagé des offres d’emplois et indiqué leur retour pour cet été.

D’ailleurs, l’équipe est toujours à la recherche d’un chef cuisinier et d’un barista. Avis aux intéressés, via le cafe@maslot.ca .