Angoisse, PCU et autres problèmes à surmonter pour Main-d’œuvre l’Appui
La manufacture de chandelles Cire-Constance a dû fermer ses portes lors du premier grand confinement au printemps 2020.
Qu’ils aient des problèmes avec l’autorité ou d’autres enjeux de comportements, les jeunes (et moins jeunes) travaillant avec le Service de Main-d’œuvre l’Appui ont pu compter sur leurs intervenants pour passer à travers la tempête.
Tandis que la crise amenait son lot d’angoisse chez la clientèle des Services de Main-d’œuvre l’Appui, le télétravail obligatoire a rendu la tâche d’accompagnement plus difficile aux responsables des différents programmes. L’organisme s’est adapté au fil des annonces et a «suivi la parade», commente le directeur général Martin Larouche.
«Considérant notre clientèle, ça a donné plus de «jus». C’était beaucoup d’interventions en santé mentale, considérant que nos clients sont vulnérables. Le climat de crise a été assez stressant pour eux et nos intervenantes ont été très sollicitées. Malgré tout, il n’y a jamais eu de rupture de services», commente M. Larouche.
Pour ceux qui ont des «difficultés périodiques» en santé mentale, les inquiétudes s’accumulaient alors qu’ils perdaient leur emploi, allant jusqu’à se demander s’ils auraient les moyens de faire leur épicerie. L’équipe de l’Appui a bien porté son nom, alors que ses membres ont assisté ces personnes à tous les niveaux.
«Au mois d’avril, les gens avaient vraiment peur, c’était la folie. Les suivis ont bien été. Nous avons fonctionné par téléphone et visioconférences et nous avions une liste de personnes à contacter pour éviter que quelqu’un se retrouve seul en situation de crise à la maison», indique M. Larouche.
Les services de main- d’œuvre l’Appui regroupent quatre divisions soit le Carrefour Jeunesse-Emploi (de Charlevoix jusqu’à la Côte-de-Beaupré), le Service d’aide à l’Emploi (pour personnes avec un handicap), l’entreprise Cire-Constance et le Service d’aide aux nouveaux arrivants (SANA) au sein duquel on retrouve le programme Place aux Jeunes en région.
La PCU fait mal
La manufacture de chandelles Cire-Constance, située à Baie-Saint-Paul, a dû fermer complètement sa production de mars à mai 2020.
Une de ses sections méconnues, l’ébénisterie, a pu reprendre à titre de service essentiel. En plus du département de fabrication de chandelles, un service de buanderie est offert aux hôteliers de la région. À ce chapitre, il est difficile de reprendre le travail encore aujourd’hui.
«Le plus dur a été d’être en concurrence avec la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Ça nous a rentré dedans! Ça a rendu le recrutement très difficile, » a constaté le directeur général des services de main-d’œuvre l’Appui Martin Larouche.
«Ils se retrouvaient avec un choix, soit d’aller travailler au salaire minimum ou de prendre la PCU. On a eu un impact direct. Ça se poursuit encore, avec les présentes prestations», dit-il.
La demande de chandelles, elle, n’a pas reculé. Les clients n’ont pas fui devant les difficultés et sont toujours au rendez-vous, au grand plaisir du directeur général. De nouveaux équipements ont pavé la voie vers un agrandissement du plancher de production dans les prochaines années.
Des chiffres qui ne mentent pas
Les projets jeunesses sont une part importante des services offerts par l’Appui. Malgré la pandémie, l’organisme a vu augmenter le nombre de jeunes qui ont participé à une activité du groupe.
Voici quelques chiffres : 103 jeunes rejoints en 2020, dont 20 en art-thérapie, 35 en création de «minicoopératives» 15 dans le programme Équi-T-action, 4 pour Chantier-Vélo, une initiative d’entretien des sentiers de vélos, et 29 en activités de débats et focus group (en visioconférence).
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