Charlevoix salue Claude Castonguay

L’homme derrière la création du système de santé public québécois et figure de la Révolution tranquille Claude Castonguay s’est éteint samedi à l’âge de 91 ans. Son départ a été salué par la classe politique québécoise et canadienne et cet amoureux de Charlevoix y laisse dans le deuil de nombreux amis.

L’homme au parcours impressionnant portait bien humblement le titre de «père de l’assurance maladie». Entre autres legs, on lui doit la fameuse « carte-soleil». Il a de plus contribué à jeter les bases Régime des rentes du Québec.

Intellectuel féru d’enjeux contemporains, il signait des chroniques régulières à La Presse.

«En définitive, notre société a fait des CHSLD des établissements dans lesquels nous plaçons les personnes les plus vulnérables loin de nos yeux et de nos préoccupations. Ce qui nous permet de les oublier tout en ayant bonne conscience. Nous sommes devant une situation honteuse et inacceptable, devant des années de négligence», écrivait le sage observateur le 29 avril.

Il avait annoncé sa «retraite» de chroniqueur dans La Presse le 1er novembre, concédant que son «âge l’avait rattrapé.»

Son amie la députée bloquiste Caroline Desbiens a tenu à lui rendre hommage. «Lorsque j’ai décidé de me lancer en politique il m’a chaleureusement félicitée et bien que nous n’ayons pas tout à fait les mêmes visions pour l’avenir du Québec, nous pouvions échanger pendant plusieurs heures et trouvions toujours un espace de consensus! C’était une personne orientée sur le meilleur et n’avait aucune crainte du changement pour y accéder!(…)»

Il siégeait au Bureau des gouverneurs de la Papeterie Saint-Gilles qui «perd un ami très cher».
«Il associait ainsi généreusement son nom à celui d’une institution culturelle locale qu’il chérissait. Toujours à l’affût de ce qui se tramait à la Papeterie, il ne ratait jamais une occasion de nous faire part de ses encouragements. Il m’a été très précieux et réconfortant de pouvoir bénéficier du regard bienveillant de Claude Castonguay dans mon rôle à la présidence de la Papeterie» confie Claude Belley.

Peintre amateur, Claude Castonguay aura maintes fois immortalisé les paysages de Charlevoix. Son souvenir demeurera tout aussi immortel que ses tableaux.

Claude Castonguay laisse dans le deuil sa femme Marie est ses enfants Monique, Joanne et Philippe, ainsi que cinq petits-enfants.

Le Charlevoisien joint sa voix au concert de sympathies à l’endroit de la famille, des proches et des amis de ce grand Québécois.

Quelques hommages

Un amant de Charlevoix

La disparation de Claude Castonguay lui a valu de nombreux témoignages sur son énorme contribution à la société québécoise. Pour ceux qui, comme moi, ont eu le privilège de travailler à ses côtés et ont connu l’homme généreux qu’il était, il faut aussi reconnaitre son amour de Charlevoix et des gens qui l’habitent.

Au cours des derniers étés, il habitait aux Éboulement-Centre avec Mimi, son épouse. Ils partageaient la vie de la communauté notamment comme membre de la coopérative Les Éperlans de St-Joseph-de-la-Rive et ne manquaient pas de nous faire part de leurs découvertes durant leurs balades dans l’arrière-pays. Il était homme de famille, très fier de sa lignée et ne manquait aucune occasion de prendre des nouvelles  de nos propres familles. Son esprit vif et sa longue expérience faisaient de lui un raconteur captivant autour des fins de journée à la piscine.  Sa présence parmi nous  faisait du bien.

Il y a quelques années, il m’a demandé de l’amener jouer au golf à Baie St-Paul. Sur le terrain, nous avons été interrompus dans nos élans à plusieurs reprises par des joueurs qui voulaient le saluer, l’ayant reconnu. Il se prêtait de bonne grâce à leurs salutations et remerciements. Il m’a dit alors : « Tu sais, ces gens-là ou leurs parents ont connu ce que c’était avant l’assurance maladie et ils ont dû se sacrifier ou payer longtemps les coûts de soins médicaux. Je suis très ému par leur reconnaissance. »

Monsieur Castonguay était aussi peintre à ses heures et la nature de Charlevoix l’inspirait comme d’autres peintres qu’il a bien connus, dont Claude Le Sauteur et Bruno Coté. Il avait un souci de préserver la beauté de ce patrimoine et en est devenu un ambassadeur indéfectible. Et cet attachement ne date pas d’hier puisqu’il a répondu présent lorsque Jean Leblond, à l’époque du Tortillard, lui a demandé de l’aider à mettre ce train sur les rails de Charlevoix.  Puissions-nous reconnaitre son affection pour le pays de Menaud.

Pierre Melançon

St-Joseph-de-la-Rive

(NDLR: Pierre Melançon a agi à titre de vice-président communication et marketing sous la présidence de M. Castonguay au Groupe Laurentienne.)

Aurevoir, M. Castonguay

Monsieur Claude Castonguay et son épouse madame Marie, fréquentaient Charlevoix et l’Isle-aux-coudres et c’est comme ça que je les ai connus! Au fur et à mesure nous avons tissé de beaux liens! Lorsque j’ai décidé de me lancer en politique il m’a chaleureusement félicitée et bien que nous n’ayons pas tout à fait les mêmes visions pour l’avenir du Québec, nous pouvions échanger pendant plusieurs heures et trouvions toujours un espace de consensus! C’était une personne orientée sur le meilleur et n’avait aucune crainte du changement pour y accéder! Ils étaient passés cet automne pour me saluer m’annonçant qu’ils étaient arrivés dans Charlevoix pour l’hiver et m’assurant qu’ils passeraient me voir de temps en temps! J’avais accueilli cette nouvelle avec beaucoup de joie et me réjouissais de les voir surgir un dimanche pour passer quelques heures devant le foyer pour »chouenner » ! Leur amitié m’est très chère! Comme il va me manquer! Mes condoléances à toute la famille et en particulier à Madame Marie.

Caroline Desbiens

Députée  Bloc Québécois, circonscription de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix

La Papeterie Saint-Gilles perd un ami très cher        

Les membres du Conseil d’administration et du Bureau des gouverneurs de la Papeterie Saint-Gilles perdent un bel ami.

Peintre à ses heures, observateur attentif de la scène des arts visuels, Claude Castonguay fréquentait Charlevoix depuis fort longtemps et avait un attachement senti pour la Papeterie Saint-Gilles.

En janvier dernier, il acceptait avec empressement l’invitation qui lui avait été lancée de faire partie de son Bureau des gouverneurs. Il associait ainsi généreusement son nom à celui d’une institution culturelle locale qu’il chérissait.

Toujours à l’affut de ce qui se tramait à la Papeterie, il ne ratait jamais une occasion de nous faire part de ses encouragements.

Le 3 décembre dernier, la Papeterie Saint-Gilles tenait une séance virtuelle d’accueil des membres de son Bureau des gouverneurs. « Je participerai avec plaisir à la réunion virtuelle du jeudi 3 décembre » nous avait-il affirmé pour ensuite, d’une voix moins assurée et peinée, nous informer qu’il ne pourrait y participer étant donné son état de santé.

Amis, bénévoles et employés de la Papeterie Saint-Gilles garderont le souvenir d’un homme affable, attentif, intelligent. Nous lui sommes profondément reconnaissants et offrons nos plus sincères condoléances à sa compagne et à ses enfants.

Le conseil d’administration de la Papeterie Saint-Gilles.