Éloi Dauphin inapte mentalement à procès soutiendrait une troisième étude

C’est une troisième étude qui se termine pour évaluer l’état mental d’Éloi Dauphin, présumé agresseur sexuel de 85 ans originaire de Baie-Saint-Paul.

Au palais de justice de La Malbaie le 4 novembre, la procureure Sabrina Lambert-Michel a déclaré que les résultats déposés semblaient « contredire les résultats des deux autres évaluations» qui ont eu lieu par le passé dans le dossier.

Sans citer clairement les résultats de cette étude commandée en juillet, on peut conclure qu’ils soutiennent que l’accusé est inapte à subir un procès. Elle indique que ces conclusions pourraient être contestées par la poursuite.

Pour l’instant, la poursuite doit se positionner afin de savoir si elle conteste les présents résultats, qui semblent indiquer que l’octogénaire n’est pas apte à subir un procès.

Cette troisième démarche d’évaluation de l’état mental d’Éloi Dauphin a été demandée le 22 juillet au Palais de justice de La Malbaie. Me Gabriel Michaud-Brière représentant l’accusé a soutenu avoir des doutes sur l’aptitude de son client à subir un procès. Il avait alors mandaté une troisième évaluation de son client. Cette fois-ci, c’est un neuropsychologue qui a produit un rapport pour évaluer si Éloi Dauphin est apte à subir un procès.

Les deux premières évaluations suggéraient que ce dernier, malgré son passé « d’Orphelin de Duplessis », « avait un début de démence ». Si procès il y avait, il devrait respecter le rythme de l’accusé et utiliser un vocabulaire adapté à sa situation. Malgré cette condition, on soutenait qu’un procès était donc possible.

Le dossier, qui dure devant les tribunaux depuis juillet 2018, reviendra au palais de justice de La Malbaie le 9 décembre.

S’il n’y a pas de contestation des résultats, Éloi Dauphin n’aura pas son procès pour d’agression sexuelle sur un adolescent âgé de moins de 16 ans. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre 2010 et 2012. Éloi Dauphin aurait fait des attouchements sexuels et agressé un jeune garçon alors âgé de 11 ans.

Soulignons en terminant qu’au Canada, un individu doit être apte à comprendre les motifs pour lesquels il comparaît devant la justice, et doit être en capacité psychologique de subir une enquête judiciaire.