«L’heure est grave, il faut casser la vague » , indique la ministre Geneviève Guilbault

Par Lisianne Tremblay 1:38 PM - 23 octobre 2020
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La vice-première ministre, Geneviève Guilbault a indiqué que l’il faut se ressaisir et casser la vague.

La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, a été très claire. Si on ne réagit pas dans la région de la Capitale-Nationale, incluant Charlevoix, «on s’en va dans le mur ».

C’est surtout la précarité des soins qui est en jeu. Elle a notamment cité l’hôpital de La Malbaie pour parler du délestage de plusieurs services actuellement. En termes clairs, le système de la santé ne pourra plus assurer certains soins avec le nombre effarant de cas de Covid à soigner.

« Il faut casser la vague, a-t-elle ajouté. Nous avons eu plusieurs exemples d’hôpitaux qui ont dû faire du délestage, dont celui de La Malbaie. Il y a eu 40 % des activités du bloc opératoires qui ont été interrompues. Les chirurgies non urgentes ont été reportées. Certains services ont été transférés à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul. Cela démontre la fragilité de notre système de santé. »

Mme Guilbeault dit craindre pour le report de chirurgies et de diagnostic de cancer en raison de la situation. La ministre a répété plusieurs fois «l’heure est grave», priant les citoyens de «redoubler d’efforts dans vos limitations de contacts». Sans le dire, elle a tacitement cibler le relâchement de la population dans l’application des consignes de sanitaires.

Accompagnée du maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, et du maire de la Ville de Lévis, Gilles Lehouillier, elle a rappelé à la population l’importance de se ressaisir afin de contenir la propagation du virus, alors que les deux régions sont particulièrement affectées depuis plusieurs semaines et que la situation approche d’un seuil critique.

« Nos régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches ont été relativement épargnées lors de la première vague, mais les données des dernières semaines révèlent un portrait fort inquiétant cette fois-ci, a poursuivi Mme Guilbault. La transmission communautaire est présente dans différents milieux et il y a beaucoup de pression sur notre réseau de la santé et des services sociaux. Si nous continuons ainsi, notre système ne tiendra pas le coup. Dans certains cas, vous ne pourrez plus vous faire soigner. C’est dur comme constat, mais ce sont les faits. Je vous demande du fond du cœur de redoubler d’efforts et de prudence. Nous devons casser cette vague, c’est primordial. »

Dans la région de la Capitale-Nationale, l’augmentation des cas est considérée comme majeure depuis le 30 août, et une moyenne de 150 à 200 nouveaux cas positifs s’ajoute chaque jour. Le nombre d’éclosions a doublé depuis le 2 octobre, passant d’un peu moins de 80 à plus de 161 actuellement. La Capitale-Nationale se trouve au premier rang des régions quant au nombre de cas actifs par 100 000 habitants.

 

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