Annulation du camp de vacance: le Camp Le Manoir veut des compensations

Le Camp Le Manoir n’a pas pu accueillir les campeurs cet été, ce qui représente des pertes importantes pour l’organisation, qui souhaite d’ailleurs recevoir des compensations.

Une aide d’urgence est demandée afin d’absorber 75 % des sommes perdues. L’annonce du premier ministre du Québec, François Legault, indiquant qu’il fallait oublier les camps de vacances pour cet été a été faite le 21 mai. Depuis cette date, silence radio sur ce type de camp.

« Les camps de vacances représentent le seul secteur qui n’ont pas été déconfinés depuis le mois de mars, déplore Thomas Lepage-Gouin, directeur général du Camp Le Manoir. Les activités pour certains camps n’ont pas pu reprendre cet automne devant l’incertitude pour l’été 2021. Pour l’ensemble des camps de vacances, on parle de 300 000 $ en frais fixes par année. La situation commence à être critique. »

La MRC de Charlevoix a d’ailleurs appuyé les démarches de l’organisme. Le conseil des maires considère notamment qu’il est un acteur économique important pour la municipalité des Éboulements.

Rien n’est confirmé pour le moment pour l’été 2021, cependant les gestionnaires de camp devront  le savoir rapidement. « Nous le préparons même si nous avons aucune garantie, poursuit M. Lepage-Gouin, qui a accueilli 200 campeurs en 2019. On ne peut pas se permettre d’être à la dernière minute. Il faut prévoir l’embauche des moniteurs et le choix des activités. Nous avons aussi le quart de nos campeurs qui sont issus de milieux moins favorisés. Être campeur comme les autres enfants est bénéfique pour eux. »

Même si plusieurs mesures ont été imposées par la Santé publique, les enfants ont eu une belle expérience de camp durant l’été.

Le camp Le Manoir est en train de développer une expertise pour les moniteurs puisqu’il gère aussi les camps de jour des Éboulements, de l’Isle-aux-Coudres, de Saint-Hilarion, de Saint-Urbain et Notre-Dame-des-Monts. « Pour les moniteurs, nous sommes un employeur de choix, indique le directeur général. Souvent pour les jeunes, nous sommes leur première expérience de travail. S’ils sont avec nous, ils n’ont pas besoin de logement vu que nous leur offrons l’hébergement. Nous avons également un rôle important à jouer pour les saines habitudes de vie auprès des enfants. »

D’autre part, des travaux commenceront cet automne dans certains bâtiments du Camp le Manoir notamment au bâtiment d’accueil. «Nous avons ciblé les travaux à faire cet automne puisque nous ne voulons pas qu’ils nuisent au camp l’été prochain, termine M. Lepage-Gouin. Il nous reste environ 100 000 $ à attacher sur un montant total de 1 050 000 $. »