Le FM Charlevoix récolte le fruit de ses efforts et est là pour rester

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 PM - 6 octobre 2020
Temps de lecture :

Philippe Lavoie (membre de l’équipe de l’information), Nancy Lavoie (membre du département des ventes) et Mélissa Girard, directrice générale du FM Charlevoix, tous devant la station de Saint-Hilarion.

Quatre ans se sont écoulés depuis que le FM Charlevoix a donné un grand coup de barre à son navire. Le capitaine à l’origine de ce changement de cap, Mélissa Girard, revient sur l’énorme travail accompli par l’équipe de la radio régionale afin d’éviter le naufrage.

Musique plus «pop», programmation divertissante et orientation marketing renouvelée sont quelques réalisations dont Mélissa Girard, directrice générale, commence à récolter les fruits.

Lors de son arrivée en poste en 2016, elle et le conseil d’administration de l’organisme à but non lucratif ont scruté le terrain. Leur constat : l’offre musicale et les programmes offerts avaient besoin d’être remis au goût du jour. Il fallait raccrocher l’oreille des auditeurs avides de musique actuelle et d’émissions dynamiques. Tout un défi se présentait à CIHO, étiqueté trop souvent de «petite radio communautaire». «S’adapter ou mourir», tel était le mot d’ordre.

«C’est l’aboutissement d’un travail qui a débuté il y a quatre ans, raconte Mme Girard. C’était alors le 30e anniversaire de la station. C’est beau d’avoir 30 ans, mais ça serait encore mieux d’en faire 30 autres! On s’est questionné sur ce que nos auditeurs sont en droit de s’attendre de leur station de radio. Qu’est-ce qu’il fallait ajuster par rapport à notre concurrence? Le «nouveau» FM Charlevoix a vu alors le jour, deux ans plus tard, à notre rentrée radio de 2018. Nous avons arrêté de dire que nous étions une radio communautaire. Malheureusement, cela a souvent une connotation négative. Ça sonne comme si nous n’avions pas de moyens, que nous faisons ce que nous pouvons avec peu. Nous sommes plutôt une radio «de la communauté», et en bonne santé. »

Une tempête d’incertitudes est venue ralentir les ambitions du FM Charlevoix, qui prévoyait avoir le vent dans les voiles pour 2020. Comme pour les autres médias régionaux de la province, la crise sanitaire amène son lot de défis. On garde toutefois la tête haute dans le studio de Saint-Hilarion.

«Aujourd’hui, je suis vraiment positive sur ce qui s’en vient. Au début, ça a été difficile, comme pour toutes les entreprises de la région. Nous avons dû mettre  une partie de l’équipe en chômage pour des raisons financières. On ne voulait pas rendre l’organisation malade après la crise. En même temps, il nous était impossible de fermer nos portes et quitter les  ondes. On avait un devoir  de montrer que la vie
continuait, de montrer du positif. Oui, certains nous disaient qu’ils n’étaient plus capables d’en entendre  parler, de la COVID, mais n’oublions pas que c’était  la situation qu’on vivait. Nous n’avions pas le choix d’en parler autant. Il fallait remplir notre mission d’informations régionales», relate Mme Girard.

Rémi Giguère, directeur de la programmation, dans son espace de travail.

#Charlevoixtoujoursfort ?

Certains se souviendront de ce jour de mars où le message #Charlevoixfort a vu le jour sur les ondes du FM Charlevoix. Le mouvement s’est alors répandu à une vitesse folle sur les réseaux sociaux, à un moment où la crise sanitaire s’annonçait plus longue que prévue. Qu’en reste-t-il aujourd’hui?

«Honnêtement, ça a frappé l’équipe. #Charlevoixfort, c’était un message fort, oui, mais aussi réconfortant pour les gens d’ici. Ça a été le premier message d’achat local. Charlevoix fort, on a senti ce matin-là que la région de Charlevoix avait besoin de ce message. Il faut se rappeler que ce ne sont pas les gens de l’autre rive qui viennent magasiner dans nos commerces. On peut trouver presque tout ici dans la région. Faisons un effort collectif. Mangeons local, achetons local, mais écoutons local également. Dans la prochaine année, on devra aider nos entrepreneurs et continuer à se rallier autour de ce message.  Et la radio locale sera là », conclut la dg.

Comme organisme, le FM Charlevoix emploie 15 personnes à temps plein. Depuis son changement d’orientation, le chiffre d’affaires de la radio est en croissance. Les revenus proviennent à majorité de placements publicitaires, mais le quart du montage financier continue d’être amené par le traditionnel Bingo CIHO, tous les dimanches. Le FM Charlevoix assure 12 heures d’ondes par jour, composées à 50% d’informations et d’un 50% de programmation.

Partager cet article