La DPJ recherche des familles d’accueil dans Charlevoix

Par Lisianne Tremblay 11:55 AM - 1 octobre 2020
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La Direction de la protection de la jeunesse de la Capitale-Nationale aimerait recruter davantage de familles d’accueil dans Charlevoix.

« On fait appel à la population puisque présentement on est très limite, soutient Patrick Corriveau, directeur de la DPJ de la Capitale-Nationale. Le nombre de familles d’accueil dépend de nos besoins et nous en avons pour la région de Charlevoix et de Portneuf. Si des gens sont intéressés à prendre soin des enfants, ils pourront communiquer avec nous. »

Ces familles d’accueil ont l’occasion de s’occuper d’un enfant qui en a besoin et «d’être son phare durant une période X de sa vie » ajoute M. Corriveau, qui considère que cela permet d’avoir un petit plus dans son parcours de vie. « Chaque cas est unique. Certaines familles gardent le contact. Il y a souvent de belles histoires dans ces familles d’accueil, mais on n’en parle pas. »

Hausse des  signalements retenus

Une hausse de signalements à la DPJ a été constatée dans Charlevoix, alors que 56 signalements de plus ont été retenus comparativement à l’an dernier avec un total de 220. La plus grande augmentation concerne les abus physiques. Un total de 60 signalements a été retenu dans cette catégorie, alors qu’en 2018-2019, ce nombre s’élevait à 33.

Cette augmentation de signalements et de cas d’abus physiques inquiète le directeur de la DPJ. «Dans Charlevoix, on parle de 1,4 signalement par jour c’est beaucoup. Lorsque cette situation arrive, on regarde s’il y a des éléments socio-économiques qui pourraient expliquer cela. À première vue, il n’y en a pas. Nous avons fait davantage de sensibilisation sur les abus physiques, cela peut faire partie de la réponse. »

La DPJ de la Capitale-Nationale aura des rencontres avec ses partenaires, dont les écoles et les garderies. « Ils sont très importants pour nous puisque ce sont nos yeux et nos oreilles, a soutenu le directeur. C’est souvent un professeur ou un éducateur sur l’heure du midi qui nous rapporte des situations que les enfants leur ont confiées. »

Étant donné que l’année se terminait le 31 mars, ces statistiques ne tiennent pas compte du confinement causé par la pandémie de COVID-19. On sait déjà que cette période a entraîné une baisse de signalements à la DPJ.  M. Corriveau a d’ailleurs confirmé que les intervenants ont continué de se rendre dans les maisons puisqu’ils portaient les équipements de protection nécessaires.

Se responsabiliser davantage

D’autre part, Patrick Corriveau souligne que la responsabilité collective est une alliée pour le bien-être des enfants. Dans certains cas, la DPJ n’aurait pas à intervenir si un oncle ou un ami avait mentionné au parent fautif son comportement inadéquat et lui avait suggéré de se faire aider par un service offert par un organisme communautaire, estime M. Corriveau, qui rappelle qu’en cas de doute, il ne faut surtout pas hésiter à appeler la DPJ.

En ce qui concerne l’équipe sur le terrain,  la situation demeure fragile dans la région. « Nous avons investi pour ajouter des postes, mais le taux de roulement de personnel est plus important ici. Souvent, nous recrutons des personnes de Québec qui déménagent dans la région pour une période et qui reviennent à Québec par la suite. Ce n’est pas évident puisqu’à chaque fois, il faut recréer le lien avec les enfants. Le recrutement n’est pas facile » , conclut  M. Corriveau.

Pour les familles intéressés à devenir une famille d’accueil, le numéro à joindre est le suivant : 418 683-2511, poste 2027

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