Le Centre-Femmes se déconfine enfin

Briser l’isolement des femmes alors que tous devaient rester confinés à la maison n’était pas tâche facile pour le Centre-Femmes aux Plurielles. Au premier jour d’automne, le centre a de nouveau accueilli ses membres sur place, la première fois depuis mars.

Depuis 33 ans, le CentreFemmes aux Plurielles veille à sortir les femmes de l’isolement, à les faire socialiser entre elles ou tout simplement à leur offrir des lieux d’échanges. C’est une mission bien peu compatible avec la crise sanitaire actuelle, qui dicte à tous de limiter leurs contacts sociaux.

Le 21 septembre, la clientèle a enfin pu se rencontrer à nouveau au centre de la rue Saint-Raphaël, à Cap-à-l’Aigle. Les femmes qui veulent partager un repas, aller tricoter ou tout simplement discuter peuvent toujours le faire, mais en nombre réduit. Seulement sept personnes à la fois sont admises dans les ateliers à l’intérieur. Les activités extérieures, comme le nouveau club de marche, n’ont pas de limite de participantes. Durant le printemps, quand tous et toutes devaient rester à la maison, il était important pour les intervenantes de garder le contact avec leurs membres, retournées en «isolement». C’est ce qu’explique l’agente de développement du Centre-Femmes, Karine Harvey.

«Au départ, nous nous sommes séparé l’entièreté de la liste des membres. Nous les avons toutes appelées pour faire une première approche. On se prenait des rendez-vous chaque semaine ou aux deux semaines, jusqu’en juin, à la fin de la saison. Il faut dire que nous avons une clientèle un peu plus âgée. Il y en a pour qui les réseaux sociaux, ce n’est pas toujours facile. Le confinement aura eu ça de bon, plusieurs se seront habituées à la technologie. On faisait des appels conférences, des marches virtuelles. On s’est réinventée pour montrer que nous étions présentes. Ça n’a pas été une période évidente», indique-t-elle.

Karine Harvey, agente de développement pour l’organisme.

Le projet de déménagement est mis sur la glace. Le financement sera plus difficile à aller chercher, alors que les rassemblements pour lever des fonds sont très limités.

«Les objectifs de financement ne sont pas aussi élevés. Les temps sont durs pour tout le monde. Le projet de déménagement est toujours dans les plans. Rien n’a avancé pour l’instant. Ce n’est pas par manque de volonté, ça, c’est sûr! Il faut travailler avec la conjoncture. Nous avons un comité de relocalisation qui travaille làdessus. Notre objectif, c’est de nous rapprocher de La Malbaie. Cap-à-l’Aigle, c’est beau, mais il faut traverser le pont», complète Mme Harvey.

Le Centre a procédé à l’embauche de l’agente de développement et de communication Karine Harvey. Son mandat consiste à maximiser les activités de financement qui assureront la pérennité des services et éventuellement la relocalisation de l’organisme. Le Centre-Femmes a lancé sa programmation automnale réinventée. Pour plus d’informations, contactez le 418 665-7459.