Zone «orange» : un traitement différent pour Charlevoix?

Par Karine Dufour-Cauchon 8:47 AM - 18 septembre 2020
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Le Dr Jacques Girard soutient qu’il est normal que le virus circule. Préparez-vous à y faire face ! Photo courtoisie

Si la Capitale-Nationale venait à voir empirer sa situation en termes de propagation du virus de la Covid-19, Charlevoix aura-t-il un traitement différent?

C’est ce qu’espère le directeur par intérim de la Santé publique régionale, le Dr Jacques Girard. En entretien avec le journal ce 18 septembre, il a partagé qu’il avait entrepris des démarches avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour que Charlevoix soit considéré dans les ajouts de restrictions sanitaires sur le territoire.

«Je fais des représentations[après du ministère de la Santé et des Services sociaux], indique-t-il. On doit comprendre les réalités différentes de Charlevoix et de la Ville de Québec. Je suis un peu votre ambassadeur en faisant des consultations avec le milieu. Moi l’idée, c’est que je dois convaincre les autorités politiques d’une hypothèse intéressante pour Charlevoix, tout en m’assurant que la sécurité des Charlevoisiens est préservée. C’est mon premier objectif. Ce ne sera pas du mur-à-mur, ça, c’est certain», a-t-il assuré

Il a réitéré le rôle de la direction et à qui revient la prise de décision pour appliquer les mesures sanitaires dans les recoins de la région administrative.

«Le directeur de santé publique doit prendre la mesure de ce qui se passe sur son territoire, incluant la belle région de Charlevoix et d’ajuster ses interventions en conséquence. Dans quelle mesure la situation de Charlevoix est différente de celle des autres réseaux locaux de santé? Si l’on compare avec certains quartiers de Québec, la transmission est très faible. Les paliers d’alerte en code de couleur sont les traductions de la nécessité du directeur de Santé publique va considérer l’ajout de mesures. Si l’on juge nécessaire de limiter la circulation dans les commerces, limiter les rassemblements, d’établir de nouvelles règles pour les écoles, le directeur peut demander, avec arguments à l’appui, que ces mesures additionnelles soient appliquées sur son territoire.  À ce moment-là, le ministre déclare le stade d’alerte pour procéder à l’ajout de ces mesures», complète-t-il.

Il rappelle que Charlevoix n’est pas immunisée par les dangers d’une éclosion de COVID-19 sur son territoire. Dans le cas d’un passage «au orange», il faut prendre en considération les déplacements.

«La région de Charlevoix est en quelque sorte protégée sur le plan géographique. Si l’on passe en alerte modérée, nous ne mettrons pas de barrage. Ça veut dire qu’il y aura des déplacements de gens de Québec qui auront une transmission communautaire plus élevée. C’est une discussion que nous aurons avec le milieu politique et économique», laisse-t-il entendre.

Finalement, il a soutenu que la prochaine fin de semaine sera décisive pour évaluer si la Capitale-Nationale passerait au niveau d’alerte «modérée», ou «orange». «Ne laissons pas le virus décider, faisons en sorte que ce soit la population qui en décide », termine le directeur.

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