Pandémie : les adolescents prennent le virus au sérieux

Par Karine Dufour-Cauchon 11:06 AM - 20 août 2020
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Ado – Istock

Les adolescents prennent la pandémie de COVID-19 au sérieux et font preuve «d’une grande maturité» face à la crise sanitaire que nous vivons.

C’est ce que dévoilent les résultats préliminaires de l’enquête COMPASS Québec 2020, menée par le centre de recherche VITAM et des chercheurs de l’Université Laval.

Publiées en collaboration avec la Santé publique régionale, ces données viennent d’un bassin de répondants assez important : 4100 jeunes de 20 écoles secondaires de la Capitale-Nationale ont participé à l’enquête visant à évaluer leur adaptation à la pandémie.

Le constat qui ressort de l’étude est assez distinct : les adolescents de la région de la Capitale‐Nationale prennent la pandémie de COVID-19 au sérieux et se sont assez bien adaptés au confinement.

Les résultats montrent que les répondants sont au courant des faits scientifiques entourant le virus et qu’ils appliquent les  mesures sanitaires appropriées pour éviter sa propagation.

« Les jeunes font, dans l’ensemble, preuve d’une grande maturité et d’une forte capacité d’adaptation, ont déclaré les Dr Slim Haddad et Richard Bélanger, médecins-conseils à la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale et chercheurs à VITAM. Loin du tableau catastrophique que certains aiment évoquer,  ils envoient plutôt un message et un exemple positifs au reste de la population ».

De ces constats, on rapporte que  83  %  affirment  avoir  annulé  ou  déplacé  des  sorties et  89  %  disent  avoir  évité  les endroits  achalandés. 63  %  ont  accru  leurs  communications  virtuelles  avec  leurs  amis  et  76  %  rapportent avoir augmenté leur temps d’écran.

Les relations familiales ont été peu affectées : 95 % des jeunes répondants disent s’être bien entendus avec les membres de leur famille immédiate pendant le confinement. Près de deux adolescents sur trois avouent par contre s’être inquiétés de leur santé ou de celle de leurs  proches.  Un tiers  disent avoir été angoissés par la situation financière de leur famille.

Bien que les jeunes ont un regard plus positif que la moyenne sur la situation, les problématiques de solitude étaient bien présentes. Les deux tiers indiquent s’être ennuyés, la moitié s’être senti seul(e) et le quart plus anxieux ou stressé.

L’étude démontre que contrairement aux attentes de certains, cette angoisse n’a pas causé un accroissement important de l’usage d’alcool, de tabac,  du vapotage ou de cannabis.

L’âge moyen des répondants était de 15,8 ans.

COMPASS  est  un projet d’étude des  réalités  adolescentes  au  Canada.  Le  volet  québécois associe des chercheurs de l’Université Laval, les milieux scolaires et les Directions régionales de santé publique de la Capitale‐Nationale, de Chaudière-Appalaches et du Saguenay‐Lac‐Saint‐Jean.

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