Des vacances ponctuées de vandalisme et camping improvisé à Baie-Sainte-Catherine

Les déchets laissés dans la nature par les touristes ne sont pas les seuls soucis de Donald Kenny, maire de Baie-Sainte-Catherine. Alors qu’il effectue lui-même des tournées sur le territoire de son village, l’élu a malheureusement été témoin de camping clandestin et de vandalisme.

«La dernière semaine, disons que j’ai eu quelques cas de vandalisme. Par exemple, à notre relais touristique, il y avait certaines de nos tables à pique-nique qui ont été écrasées. En plus des déchets qui traînent, il y a le stationnement au bout de la rue Leclair est problématique. C’est écrit stationnement 24 heures, mais il est dédié à ceux qui utilisent nos sentiers. Je suis obligé d’y aller deux fois par jour pour renvoyer les campeurs pour leur dire qu’ils ne peuvent pas passer la nuit-là », rapporte M. Kenny.

Il soutient qu’il effectue ses tournées lui-même, puisque sa «petite municipalité» ne peut engager un employé dédié à ses tâches de surveillance.  «J’y vais, car la municipalité ne peut pas se permettre de payer un employé pour aller ramasser «la merde» des autres. Je n’ai pas envie de me ramasser avec des déchets qui s’accumulent non plus. Il y en a qui se choquent et qui sont impolis, mais bon, j’ai déjà vu neiger. Nous pouvons toujours avoir recours à la Sûreté du Québec sinon. Ce n’est pas parce que l’on vit avec des touristes qu’il faut tout permettre», indique-t-il.

Le portrait de la saison 2020 n’est cependant pas tout noir, termine Donald Kenny. «Je n’ai pas eu trop de débordements malgré tout. Sur la plage, il n’est pas question de camper et de faire des feux. Je n’ai pas été trop occupé malgré tout!».

Rappelons que le même phénomène s’était produit plus tôt la semaine précédente à la plage de Baie-des-Rochers de Saint-Siméon, où des campeurs avaient laissé des déchets derrière eux à la fin du sentier de Baie-des-Rochers. Ces comportements sont déplorés par les citoyens.

Ce qu’en dit Tourisme Charlevoix

La popularité que connait Charlevoix cet été créé «de belles problématiques». Face à ses situations rapportées, Tourisme Charlevoix conserve son mot d’ordre qui rappelle que de tels agissements sont souvent associés à une minorité cas.

«C’est toujours extrêmement désolant de voir cela. Ce ne sont pas des pratiques que nous souhaitons encourager. Elles ne sont pas dignes de la belle industrie dans laquelle nous travaillons. Je suis quand même confiant qu’il ne s’agit pas de la majorité des visiteurs qui ont ces comportements et que la plupart réservent avant leur arrivée, se concentrent dans des endroits autorisés et respectent les différentes consignes», soutient le dg de l’association, Mitchell Dion.

Toutefois, afin de limiter la manifestation de tels comportements, Tourisme Charlevoix a créé un code de conduite auquel les visiteurs sont invités à prêter serment. Le port du masque, le ramassage de ses déchets, la priorité aux réservations, plusieurs actions sont fortement recommandées afin de respecter les commerces et attraits régionaux. La situation exceptionnelle de cette année amène Charlevoix à être victime de son succès. «C’est une belle problématique dans un sens, car ça montre que les gens sont au rendez-vous  et qu’il y a énormément de demandes», finit-il.

Crédit : Tourisme Charlevoix