Acquisition du Camp le Manoir : les contribuables des Éboulements n’ont pas à s’inquiéter

La séance d’information sur le projet d’acquisition du Camp le Manoir a permis aux contribuables de la municipalité des Éboulements d’écarter leur doute. Leur compte de taxes ne sera pas affecté par la prise en charge du domaine seigneurial bicentenaire. 

Le 29 juillet, les membres du conseil d’administration du Camp le Manoir et le conseil municipal des Éboulements ont présenté à la population leurs plans pour la transition de propriétaire à venir pour l’institution jeunesse. Pour la somme symbolique d’un dollar, la confrérie des Frères du Sacré-Coeur vend son domaine à la municipalité des Éboulements.

Thomas-Lepage Gouin, directeur général de l’OBNL le Camp le Manoir.

Cette vente qui semble avantageuse doit respecter certaines conditions: les nouveaux propriétaires sont dans l’obligation de maintenir la mission éducative pour la jeunesse, procéder à une amélioration des lieux et maintenir la qualité des terrains.

C’est pourquoi un projet de développement mobilisant 1,050 million $ doit être concrétisé afin de remplir ces engagements. La réfection des eaux usées, l’amélioration de bâtiments et l’ajout d’aires d’animation font partie des choses à réaliser dans un horizon de trois ans.

Dans ce plan à un million $, la plupart du montage financier concerne des subventions. La majorité des partenaires publics et privés ont confirmé leur participation. Quelque 200 000$ demeurent toujours en suspens pour boucler les fonds nécessaires à ces nombreuses réalisations.

La municipalité des Éboulements, pour sa part, investira 200 000$. De cette contribution, 100 000$ proviendront du surplus déjà accumulé. 76 000$ sera pris dans le surplus qu’anticipent les prévisions budgétaires des prochaines années. 24 000$ provient d’une contribution de la MRC de Charlevoix par le biais du fonds de soutien au développement local et régional.

La table des maires ont également consenti un autre montant de 215 000$ pour participer au développement du camp, représentant 20% du montage financier.

C’est pourquoi le maire de la municipalité, Pierre Tremblay, affirme hors de tout doute que cette nouvelle acquisition n’aura pas de répercussions négatives dans les poches des citoyens.

« Ça n’affectera pas le compte de taxes. Le conseil a veillé à ce que ça ne soit pas le cas. De plus, c’est un bon deal que nous avons, car nous contribuons à 200 000$ sur un investissement d’un million pour des installations qui vont prendre de la valeur. Nous, la municipalité, pourquoi avons-nous regardé ce dossier avec tant d’intérêts? Car nous voulions que la mission dédiée aux jeunes survive», a soutenu le maire devant les citoyens ce mercredi.

Les contribuables ont pu poser leurs interrogations sur le projet.

Même si d’autres acheteurs étaient intéressés à devenir propriétaire du Camp le Manoir, le conseil d’administration a décidé de laisser le tout entre les mains du partenaire naturel des lieux. Il s’agissait de l’option la plus propice au maintien de la mission de l’OBNL, selon Thomas Lepage-Gouin, directeur général du Camp le Manoir des Éboulements depuis déjà cinq ans.

« Nous avons regardé nos options. Pour le maintien de la mission, la survie de l’organisation et de l’infrastructure,  c’était l’option la plus porteuse. Nous savons que le but de la municipalité, ce n’est pas de posséder un parc immobilier. Ici, nous avons quand même 12 bâtiments, dont certains qui datent de 1810, d’autres plus récents. La municipalité était le partenaire idéal dans ce contexte », a-t-il conclu.

La transaction doit être effectuée avant le 31 décembre 2020.