Port du masque: le client devrait être le seul responsable, soutient Érick Tremblay

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 21 juillet 2020
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Archives juillet 2020 – Les restaurants devront cesser leurs activités selon ce que prévoit la Santé publique pour les paliers d’alerte maximale.

Érick Tremblay, président de la SDC du centre-ville de La Malbaie et propriétaire du restaurant Belles et Bum de La Malbaie est catégorique. S’il venait à recevoir une amende en raison d’un client récalcitrant au port du masque obligatoire, il contesterait sans équivoque ce constat d’infraction.  Pour lui, la responsabilité devrait passer par le client, et non par les commerçants.

Pour l’entrepreneur, il est évident que la décision du gouvernement de pénaliser les commerçants en cas de non-respect du port du masque de la part d’un client est injuste. La responsabilité d’un établissement ou d’un commerce ne devrait pas être garante du comportement de ses clients.

«Assurément, si je me fais le porte-parole de mon établissement, c’est clair que je ne jouerai pas à la police. C’est certain que si nous avions une amende, j’irais me débattre. Je suis d’avis que je ne peux pas être tenu responsable d’une personne qui s’oppose à une loi. Nous, nous appliquons ce que la santé publique exige de nous. On suit les règles à la lettre et on exige que les clients fassent de même. Si, pour une raison ou une autre, on se retrouve en constat d’infraction avec une amende, cela voudrait dire que quelqu’un aurait été irresponsable quelque part malgré qu’il ait été au courant de la politique en vigueur.J’irais probablement me débattre pour souligner cela. Je crois que tous les commerçants sont d’avis que ce n’est pas à nous à écoper d’une amende, car une personne décide de faire à sa tête», , a-t-il initié.

À partir du premier aout, le gouvernement entend établir une responsabilité conjointe entre les commerçants et les particuliers. Ces derniers seront aussi passibles d’amendes s’ils ne portent pas leur masque en lieux publics fermés. M. Tremblay défend le même principe, à savoir que le client est, à ses yeux, l’unique responsable de son comportement contrevenant. «On ne peut pas être pénalisé pour quelqu’un qui lui, est illégal», s’est-il exprimé.

Une première fin de semaine dans les règles

Malgré son désaccord envers les amendes prévues par le gouvernement du Québec, l’entrepreneur est tout à fait favorable au port du masque obligatoire. Lui qui représente le réseau de commerçants du centre-ville de La Malbaie, il affirme qu’il s’agissait de la voie la plus sécuritaire pour continuer à faire des affaires malgré la crise sanitaire toujours en vigueur.

La première fin de semaine de magasinage avec le port du masque obligatoire s’est déroulée dans l’harmonie dans les commerces du centre-ville de La Malbaie. Comme le témoigne le président de la SDC. «De façon générale, les commentaires sont très positifs. Avec les commerçants du centre-ville, on témoigne que les gens respectaient la norme sans problème.À la limite, on en rigole un peu et on le prend avec un sourire. Tout le monde s’ajuste et nous n’avons pas le choix. Pour la sécurité de tous, c’était la meilleure chose qui pouvait être faite à court terme. On a toujours un peu d’appréhension, mais les commerçants on vu belle collaboration de la clientèle. Les gens sont au rendez-vous et respectent cette nouvelle norme sociale», dit-il en terminant.

Rappelons que la Chambre de Commerce de Charlevoix avait aussi vivement décrié le manque de mesures coercitives adressées aux particuliers et avait posé des inquiétudes sur la charge de responsabilité supplémentaire que devaient supporter les commerçants.

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