Masque obligatoire: les commerçants devront “jouer à la police”, déplore la Chambre de Commerce

Le président de la Chambre de Commerce, Raphaël Dubois
Alors que le gouvernement du Québec vient d’annoncer le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés, la Chambre de commerce de Charlevoix se dit préoccupée par les pénalités que pourraient subir les entreprises. Cette nouvelle réglementation à « jouer à la police », déplore l’organisation.
Aux côtés de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la chambre régionale va à la défense des commerces qui auront la responsabilité de faire appliquer la nouvelle réglementation à partir du 18 juillet. Des amendes entre 400 et 6000$ sont prévues par les autorités pour les contrevenants.
Bien que les mesures proposées soient nécessaires pour endiguer la pandémie de la COVID-19, la responsabilité devrait être plus clairement partagée entre les particuliers et les entreprises, estime l’organisation commerciale.
« Nous appréhendons les conséquences que ces nouvelles mesures pourraient avoir sur les entreprises de Charlevoix. Bien évidemment, nous sommes dans un contexte d’efforts collectifs pour éviter la transmission communautaire. Cependant, nous pensons qu’il est non seulement important de sensibiliser les individus à l’obligation de porter un masque dans des lieux publics, mais également de les rendre imputables s’ils transgressent les règles pour éviter que les commerçants aient à jouer à la police », souligne Raphaël Dubois, président de la Chambre de commerce.
« Pour l’instant, les sanctions et amendes annoncées concernent principalement les entreprises. Nous comprenons la nécessité de faire appliquer les décisions de la Santé publique, mais les commerçants ne devraient pas être les uniques responsables du comportement des individus. C’est pourquoi nous souhaitons que le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec précise rapidement les modalités entourant les sanctions aux individus prévues pour le 1er août », ajoute à son tour Charles Milliard, président de la fédération provinciale.
La Chambre de commerce de Charlevoix Charlevoix et la FCCQ soutiennent que les entreprises doivent tout de même faire face à un devoir de « diligence raisonnable » et en faire preuve pour s’assurer de créer un environnement sécuritaire pour les particuliers et leurs employés. « Il est cependant important de prendre conscience qu’il y aura des personnes qui auront besoin d’être convaincues de la pertinence de cette mesure et que ce n’est pas aux entreprises, déjà très affectées difficiles où tous les entrepreneurs supplémentaires » ajoute le président charlevoisien, Raphaël Dubois.
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