La main-d’oeuvre plus difficile à dénicher cet été

Par Lisianne Tremblay 3:00 PM - 1 juillet 2020
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Paul-Philippe Nadeau, propriétaire de l’Hôtel-Motel Castel de la Mer, a ajusté les horaires de ses employés pour demeurer compétitif avec la PCU.

La Prestation canadienne d’urgence rend le recrutement difficile aux employeurs qui doivent faire face à plusieurs inconnus cet été et ce, surtout dans le secteur touristique.

Pour contrer l’effet attractif pervers de la Prestation canadienne d’urgence, Paul-Philippe Nadeau, propriétaire de l’Hôtel-Motel Castel de la Mer à La Malbaie, a choisi d’augmenter le nombre d’heures de travail offertes à ses employés. « Nous sommes chanceux, notre équipe est revenue. Certains étaient à temps partiel pour le mois de juin, ce qui leur permettait de continuer de recevoir la PCU, mais ils avaient un nombre d’heures à respecter. Comme nous savons que nos besoins seront plus grands, nos employés seront à temps plein pour les prochains mois. »

Le fait que certains établissements ne puissent plus engager de travailleurs étrangers a des conséquences sur le recrutement, a constaté le propriétaire. « On est en compétition avec les autres établissements pour la même main-d’œuvre.  Ce n’est pas une situation facile », dit-il. Les affaires ne sont pas ce qu’elles étaient l’an dernier. «Nous avons déjà eu des pertes importantes en juin. Jusqu’à maintenant, les gens réservent à la dernière minute, donc c’est plus difficile de prévoir la main-d’œuvre en conséquence. »

Pour le moment, l’hôtel de La Malbaie ne peut pas rouvrir son restaurant puisqu’il s’agissait d’un buffet en libre-service, non autorisé par la Santé publique.

Se battre contre la PCU

Il n’est pas rare que des employés refusent de retourner travailler pour conserver la PCU. Josée Bussières, copropriétaire du Motel Aux Portes du Soleil de Baie-Saint-Paul, a vécu cette situation. Elle a dû afficher des postes à temps plein parce que plusieurs employés ne souhaitaient pas revenir. Malgré cela, le recrutement demeure difficile.

Le motel, qui dispose de 16 chambres, aurait besoin d’au moins quatre préposés aux chambres  pour l’été et l’automne. «La PCU devait être un filet de dernier recours, a commenté la copropriétaire. Nous avons beaucoup de réservations pour les mois de juillet et d’août et nous avons besoin d’aide », a-t-elle commenté, tout en gardant espoir de trouver ces employés si précieux.

 

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