26 avril 2024
À l’orée de la saison estivale qui leur permet en temps normal de remplir les coffres, les gestionnaires d’auberges de jeunesse veulent savoir à quoi s’attendre. L’un d’entre eux, Rémy Couture de l’Auberge des Balcons à Baie-Saint-Paul, interpelle dans une lettre la députée Émile Foster, le Dr François Desbiens, le Dr Horacio Arruda et la ministre du Tourisme Caroline Proulx.
« En cette période de déconfinement, la soixantaine d’Auberges de jeunesse du Québec sont toujours fermées. Nous désirons exprimer notre grande inquiétude sur le silence des autorités à propos de notre réouverture pour la saison estivale. Une question de vie ou de mort pour plusieurs », indique dans cette communication Rémy Couture, directeur de l’Auberge des Balcons. Charlevoix compte cinq de ces hébergements alternatifs soit les auberges de jeunesse des Balcons de Baie-Saint-Paul, de La Malbaie et du Sportif à Saint-Tite, L’Auberge de la Rive à Saint-Joseph de la Rive et la COOP l’Affluent à Petite-Rivière-Saint-François.
La question des espaces partagés semble causer problème, mais M. Couture estime que cette problématique peut être surmontée.
« Nous comprenons bien la problématique rattachée au « partage » d’espace commun dans les Auberges de jeunesse et nous y sommes sensibles. Toutefois, il n’y a rien d’insurmontable et chaque Auberge a une configuration différente qui demande un « plan sanitaire » adapté aux installations. Aussi, la souplesse est de mise », écrit-il. La missive contient une série de mesures qui permettraient d’éviter les contacts et de maintenir la distanciation recommandée.
« Les Auberges de jeunesse ont toutes la capacité de s’adapter tout autant que les Hôtels/Auberge classés dans « Hôtellerie » devront le faire. Quelques exemples d’adaptation : – Dortoirs loués seulement à des personnes d’une même unité familiale ou de couple – Ajout d’installation permettant le lavage des mains un peu partout – Ajout de « plexiglass » à l’Accueil – Offre de masques aux clients – Orientation de la circulation favorisant la distanciation – Désinfection des unités sanitaires et douches par la clientèle après utilisation – Limitations et horaires de l’utilisation des cuisines à une personne (ou famille) à la fois – Installation d’espace de 2 mètres entre les chaises de tables différentes (intérieur/extérieur) – Favoriser l’accueil (entrée) des clients et la sortie par des chemins différents – Faire payer les clients d’avance », énumère-t-on.
Il en va de la survie de ces institutions qui offrent de l’hébergement alternatif et conviennent à des voyageurs à moindre budget ou qui désirent une expérience de vacances différente.
« Nous demandons aux autorités sanitaires et politiques de faire confiance au sens des responsabilités des gestionnaires d’Auberges de jeunesse en leur octroyant le même droit accordé qu’aux Hôtels, Motels, Auberges et Camping. La réouverture des Auberges de jeunesse doit se faire maintenant, avant l’arrivée de la haute saison touristique sans quoi, plusieurs ne pourront survivent aux répercussions de la COVD-19. Veuillez recevoir, madame, monsieur, l’expression de notre volonté de bien faire les choses ainsi que notre sentiment d’urgence pour la survie de nos Auberges », conclut Rémy Couture.
