Plan de déconfinement : à quand le tour des salles de sport?

Par Karine Dufour-Cauchon 3:20 PM - 2 juin 2020
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S’entraîner en salle sous certaines conditions devrait être permis par le gouvernement, estime Yan Gagnon, propriétaire du gym Form-O-Max de Baie-Saint-Paul.

Yan Gagnon, propriétaire du centre de conditionnement physique Form-O-Max se pose des questions. Alors que son gym n’a aucune indication de la part du gouvernement pour une réouverture prochaine, l’entrepreneur demande à ce que son établissement soit considéré comme «essentiel» aux yeux des décideurs.

Yan Gagnon, entrepreneur de Baie-Saint-Paul et passionné de mise en forme veut réponse à ses questions. Pourquoi les centres de conditionnement physique sont « aussi loin» dans les phases de déconfinement prévues par le gouvernement du Québec, aux côtés des bars, des restaurants et des églises. Il estime que les bienfaits sur la santé d’un entraînement justifieraient le statut d’«essentiel » de ces établissements.

« Je trouve ça spécial, débute-t-il. Les petits gyms, on se parle entre nous, et nous nous posons tous la question. Ils ont ouvert les Sociétés des alcools du Québec (SAQ) comme un service essentiel au début. On trouve cela bizarre, mais quand on l’explique, c’est comprenable, car les gens qui ont des problèmes d’alcool pourraient en venir au suicide par exemple. Mais je me demande, qu’advient-il de nous ? Ceux qui ont besoin de l’entraînement comme remède psychologique? On en fait quoi ? De plus, le gouvernement fait des campagnes publicitaires sur l’importance du maintien d’une bonne santé mentale. J’ai des clients pour qui l’entrainement remplace de la médication. Ils m’écrivent qu’ils ont très hâte que j’ouvre. On est essentiel pour le mental et pour le physique de certaines personnes », argumente M. Gagnon.

En ce qui concerne le respect et les enjeux de santé publique reliés à la COVID-19, il soutient que les habitudes sanitaires des salles de sport sont déjà strictes, ou du moins, dans son centre. «Nous désinfections déjà tout avec des désinfectants et des germicides. Je ne dis pas que c’est la même chose dans les grands centres d’entrainement, où il y a parfois une négligence. Mais les petits propriétaires, généralement, nous faisons attention à l’hygiène des lieux. Qu’est-ce que ça coûte d’ajouter des stations de lavage de mains et de germicides à chaque étage de mon gym ? La distanciation est possible, de plus, nous avons peu de membres », a-t-il expliqué par la suite.

En attendant d’avoir réponse à ses questions, Yan Gagnon « trouve les temps durs » et entrevoit peu de solutions. «Ça va faire quatre mois que nous sommes fermés, et ils n’ont même pas de dates pour nous encore. De plus, si l’on diminue trop le nombre de personnes admises, on ne réussira pas à rentrer dans nos budgets. Tout ce qu’on nous offre comme aide, ce sont plus de dettes avec des prêts. Ça fait quatre mois que nous n’avons pas d’entrée d’argent, et on en a déjà des prêts. Quand nous allons ouvrir, on ne sera pas capable d’accueillir tous nos membres. Nos commerces vont « rouler à perte», il faut s’y attendre», termine-t-il.

Rappelons que dans le plan de déconfinement national dévoilé le 25 mai démontrait que le Québec en était présentement à la phase 5. Les gyms, les lieux de culte, les grands rassemblements, les croisières font partie d’une phase ultérieure dont les dates ne sont pas encore confirmées.

 

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