La Chambre de commerce de Charlevoix demande des assouplissements

Par Lisianne Tremblay 11:40 AM - 27 avril 2020
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La Chambre de commerce demande des assouplissements pour l’aide d’urgence pour les loyers commerciaux.

La Chambre de commerce de Charlevoix et la Fédération des Chambres de commerce du Québec saluent l’annonce du gouvernement fédéral concernant l’aide d’urgence pour le paiement du loyer des PME. Elles constatent toutefois de nombreuses zones d’ombres et demandent des assouplissement afin que davantage d’entreprises puissent en bénéficier.

Ce programme qui était grandement attendu doit maintenant être déployé et l’argent versé le plus rapidement possible. En vertu d’une entente entre le gouvernement fédéral et l’ensemble des provinces, l’aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial prévoit une réduction du loyer de 75% pour les mois d’avril à juin. Cette aide s’adresse aux PME, aux OBNL et aux organismes de bienfaisance qui paient moins de 50 000 $ par mois en loyer et qui ont temporairement interrompu leurs activités ou dont les revenus précédents la COVID-19 ont
diminué d’au moins 70 %.

Selon le programme, le propriétaire d’un immeuble commercial hypothéqué réduirait d’au moins 75 % le loyer mensuel payable. Le locataire et le propriétaire devraient couvrir chacun 25 % du loyer, tandis que le gouvernement fédéral et les provinces se partageraient les 50 % restants.

« Les entreprises de Charlevoix, dont beaucoup sont liées au tourisme, vivent des impacts importants en raison de cette crise. La condition d’une perte minimale de revenu de 70% en mai et juin mettra à risque des restaurateurs et des petits commerçants dont la perte serait très importante, sans toutefois atteindre ce 70%. La liquidité de ces entreprises vulnérables est précaire à ce temps de l’année et une perte de 50% du chiffre d’affaires serait suffisante pour les mener au pied du gouffre » a mentionné Raphaël Dubois, président de la Chambre de commerce de Charlevoix.

« Aussi, cette mesure est liée à la bonne foi et aux démarches du propriétaire de l’immeuble, ajoutant ainsi une autre condition qui ne sera pas facilitante pour les petits entrepreneurs et les organismes à but non lucratif, dont nous sommes » ajoute Johanne Côté, directrice générale de la Chambre de commerce de Charlevoix.

D’autre part, la Prestation canadienne d’urgence destinée aux étudiants est une bonne nouvelle, mais les montants offerts ne créent pas de réel incitatif au travail, constate les deux organisations. Paradoxalement, le recrutement d’employés pourrait donc être plus compliqué même
si le taux de chômage est en hausse. « Nos membres qui oeuvrent dans le secteur touristique ou du commerce de détail s’inquiètent de l’effet de cette prestation, a jouté M. Dubois. Il ne faut jamais oublier qu’avant cette crise, en région éloignée comme ici, nous étions en situation de pénurie de main-d’œuvre ».

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