Un « point chaud » au troisième étage de l’hôpital de Baie-Saint-Paul

Par Karine Dufour-Cauchon 6:30 AM - 15 avril 2020
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L’hôpital de Baie-Saint-Paul

Une section du troisième étage de l’hôpital de Baie-Saint-Paul sera réaménagée dans les prochains jours pour devenir un « point chaud » de la lutte à la COVID-19.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a demandé aux administrations de santé publique régionale de mettre en place des zones « chaudes, tièdes et froides » dans les centres hospitaliers et autres institutions de santé du territoire québécois.

En jargon de santé publique, un « point chaud » est un lieu où des soins sont donnés à des personnes qui sont porteurs de la COVID-19. Qu’il soit destiné à la psychiatrie, à la la cardiologie ou à quelqu’autre problématique de santé,  chaque établissement devra comporter une de ces zones désignées.

Une carte de ces différents points est en préparation à court terme par la direction générale de Santé publique. Pour Charlevoix, on sait qu’il y en aura au moins un à Baie-Saint-Paul. « Au troisième étage de l’hôpital de Baie-Saint-Paul, il y a des soins de courte durée, une unité gériatrique et de la psychiatrie. Les présents travaux ne concernent que l’unité de soins de courte durée. Pour l’instant, les deux autres unités ne sont pas touchées », décrit le porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Mathieu Boivin.

Des murs temporaires seront ajoutés. « On doit prendre quelque chose qui va bien isoler ces trois zones les unes des autres. Des espaces mitoyens, de type sas, seront aménagés pour le transfert sécuritaire entre les zones. C’est là que les gens pourront se changer et effectuer les manœuvres de désinfection prescrites par les protocoles », informe M. Boivin.

La nouvelle zone aura un impact sur la circulation au sein du centre hospitalier. «On ne pourra plus se promener comme on voulait. C’est ce que demandent les professionnels afin de limiter les risques de contamination », termine-t-il.

Pour le moment, on ignore si l’hôpital de La Malbaie allait subir le même genre de transformations éphémères.

Changement de cap pour l’hébergement

De nouvelles mesures sont mises en place pour éviter que les travailleurs en santé, qui sont en contact avec des personnes infectées, ne contaminent les membres de leur famille en retournant à la maison après leur quart de travail.  Les hôtels, motels et autres sites d’hébergement sont toujours dans la mire de la Santé publique. Cette fois-ci, on ne parle plus d’héberger du personnel de l’extérieur qui viendrait en renfort dans les hôpitaux de Charlevoix. Des chambres seront réservées à l’usage des infirmiers, médecins et tout autre employé du secteur de la santé.

Il y a trois semaines, le CIUSSS de la Capitale-Nationale disait vouloir réserver des espaces d’hébergement pour du personnel médical en cas de débordement dans les hôpitaux. Mais voilà, les orientations ont changé depuis. Maintenant, le ministère de la Santé et des Services sociaux dirige ses efforts vers les CHSLD et les résidences pour aînés. « À ce moment-ci, les mesures et modalités de ces hébergements préventifs ne sont pas encore connues », a précisé le porte-parole régional de Santé publique, Matthieu Boivin.

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