Le Domaine Forget convoite l’église de Saint-Irénée: 100 personnes s’informent

Le 18 février, la communauté chrétienne de Saint-Irénée a été informée de la transaction concernant leur lieu de culte et le Domaine Forget. Plus de 100 personnes se sont déplacées pour poser leurs questions. 

La vente est entre autres motivée par la situation financière de l’église, ses réparations à venir et la décroissance de la participation des croyants. Le Domaine Forget, de son côté, voit dans la transactoin un moyen de combler son besoin d’espace pour ses activités.

L’institution culturelle a reçu 500 stagiaires à son académie internationale de musique et de danse cet été. « Une croissance est à venir, présente Louise Saint-Pierre, présidente du conseil d’administration du Domaine Forget. 22 000 personnes ont assisté à nos concerts l’an dernier.  Ça prend des salles pour les cours, les répétitions, les concerts puisque nous sommes en croissance. L’église pourrait nous permettre de répondre à nos besoins, mais aussi d’innover », a-t-elle soutenu. Mme Saint-Pierre a tenu à rassurer les fidèles du lieu de culte.

« Les besoins des pratiquants seront respectés. Ce sera une entente avec la fabrique, de réserver un espace pour maintenir les activités des croyants », a commenté la présidente.

Du côté de la communauté, la décision s’est faite dans la foulée des demandes de plan d’analyse des églises par le diocèse de Québec. Les discussions avec le Domaine Forget ont commencé en février 2019.

Le conseil de fabrique en est venu à la conclusion qu’il s’agissait d’une opportunité en or, vu le diagnostic peu encourageant posé sur la santé financière du bâtiment.

« Si on ne prend pas cette opportunité, que deviendra l’église dans quatre ou cinq ans ? Les réparations qui seront alors à faire se chiffrent dans le 400 000$. La fabrique ne pourrait pas supporter de tels coûts. Nous avons présentement un déficit de 8 000$ », a soutenu Solange Boudreault, membre du comité d’animation locale.

Les pratiquants seraient désormais invités à faire leurs célébrations dans les locaux à l’avant de l’autel de la salle de célébration. Le cimetière demeure une propriété à part et n’est pas inclus dans la transaction.

Le tout doit cependant recevoir l’approbation du Diocèse de Québec, mais « il est favorable de laisser l’église à un organisme à but non-lucratif », complète Mme Gaudreault.