Chronique: Tous pour les tout-petits

Par Lisianne Tremblay 7:00 AM - 3 janvier 2020
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C’est important d’investir dans la petite enfance,

Une publicité a attiré mon attention lorsque mon fils et ma fille ont terminé de regarder « Passe Partout ». Le message est clair : « parce que trop d’enfants ne naissent pas avec les mêmes chances de se développer pleinement, c’est tout le Québec qui doit se mobiliser»!

Je regarde rarement les publicités puisque, comme maman, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à la télévision… et encore moins à la pub! Celle-ci avait quelque chose de particulier. J’ai même remarqué un de mes paysages préférés de Baie-Saint-Paul dans sa version longue. L’image a été prise près de la côte Saint-Antoine et on y voit les champs et le fleuve St-Laurent. On reconnaît même le producteur de lait Richard Bouchard sur son tracteur. En fait, on y voit des gens et des paysages de partout au Québec afin que tous se sentent concernés par ce nouveau mouvement.

L’initiative «Tous pour les tout-petits » veut faire de la petite enfance une cause prioritaire au Québec afin que chaque enfant puisse se réaliser à son plein potentiel. Un peu plus d’un enfant sur 4 (27,7 %) serait vulnérable dans au moins un des cinq domaines de développement selon une Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle, réalisée en 2017. Beaucoup trop de gamins qui commenceront l’école avec une béquille…

Je me dis que c’est un privilège de voir les progrès que font mes petits jours après jour. De voir comment ils sont fiers de montrer leur dernier bricolage à leur papa. Lorsqu’on est parent, on ne veut pas croire qu’il y a des enfants qui vivent dans des milieux malsains. Des bébés qui ne sont pas assez stimulés parce que leurs parents n’ont pas envie de s’asseoir parterre pour jouer avec eux. Pire encore, des parents qui mettent en danger la vie de leurs enfants ou qui commettent l’irréparable. Ça m’attriste à chaque fois que je vois ce type de nouvelles faire la manchette…

Je ne veux pas porter de jugement, car devenir parent ne vient pas avec un mode d’emploi, mais qui protège ces enfants si leurs parents ne sont pas en mesure de le faire? Leur développement et leur éducation concernent toute la société. Malheureusement, de nos jours, les individus qui la composent sont plus souvent tournés vers leur propre nombril que vers les autres.

J’aime bien le proverbe qui dit que « Ça prend tout un village pour éduquer un enfant ». Cela démontre que l’attachement que les miens éprouvent envers Annie et Martin, qui les accueillent toute la semaine dans leur service de garde en milieu familial hors pair, fait une différence. La présence de leurs grands-parents, et les activités qu’ils font, sont aussi bénéfiques. Bien sûr, les enseignants ont un rôle à jouer, qui dépasse l’aspect strictement éducatif. Et les municipalités doivent être des milieux de vie stimulants tant pour leurs petits citoyens que pour les grands.

Comme toujours, bien sûr,  le nerf de la guerre demeure l’argent. Toutefois, cela vaut la peine d’investir dans nos petits garnements puisque, selon le site Internet du mouvement, un dollar supplémentaire investi dans l’éducation à la petite enfance peut rapporter six dollars en bénéfices économiques.

Le mouvement n’est pas une levée de fonds, il demande plutôt aux gens d’écrire une lettre à leur député (ou leur députée) afin de démontrer leur appui envers ces petits êtres pour qui la collectivité peut faire une différence.

Nos tout-petits, peu importe leur milieu, le méritent bien, non?

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