Pas de centre pour la vache Canadienne dans Charlevoix

Par Emelie Bernier 6:32 AM - 29 mars 2019
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Le Centre de conservation et de développement de la race bovine canadienne qui devait initialement voir le jour à Saint-Hilarion s’installera à Deschambault plutôt que dans Charlevoix.

Le projet s’intègrera aux installations du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), un organisme privé qui appartient entre autres aux Universités Laval et McGill et à la Faculté de médecine vétérinaire ainsi qu’aux 3 principaux groupes de producteurs.

«Ce qui est positif, c’est qu’on s’associe à une infrastructure existante. Oui, ça aurait été intéressant pour Charlevoix, mais d’un autre côté, on se soulage de gros investissements et on va atteindre nos objectifs plus rapidement, soit structurer la filière et assurer la pérennité de cette précieuse race patrimoniale », commente Mario Duchesne, de l’Association de mise en valeur de la race bovine canadienne.

Le principal objectif du centre est de travailler sur la génétique de la race dont il ne reste plus que 1000 représentants sur la planète. «On a déjà une bonne base d’embryons et de semence, dont une partie a été préservée depuis les années 1950. Présentement, la conservation nous coûte très cher, alors le fait de la transférer au CRSAD, où on aura accès à une cryothèque,  est une bonne chose», indique M. Duchesne.

Cette vache patrimoniale, qui a posé pour la première fois ses sabots au Québec au 17e siècle, donne un lait aux qualités fromagères indéniables. Dans Charlevoix, la Laiterie Charlevoix en fait bon usage.

Tout ce qui sera développé au nouveau centre appartiendra à un collectif, explique Mario Duchesne. « Nous voulons en faire un projet fédérateur, qui impliquera tous les organismes concernés pour développer le cheptel vers une race apte à travailler dans le créneau, dans le terroir, lait de spécificité pour la transformation.»

Est-il déçu que le projet ne voit pas le jour dans la région? « Oui, Charlevoix perd un projet d’envergure, mais la vache canadienne, elle, sort gagnante de la transaction», conclut M. Duchesne.

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