2019, une année cruciale pour le projet Maison Mère : entrevue éditoriale avec le maire Jean Fortin

Par Gilles Fiset 4:40 PM - 8 janvier 2019
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 Selon le maire de Baie-Saint-Paul, la prochaine année sera déterminante pour l’avenir de l’ancien couvent, un projet auquel il croit plus que jamais.La Ville de Baie-Saint-Paul entame sa troisième année à la tête du projet Maison Mère, la dernière pour atteindre l’objectif d’équilibre budgétaire dans les délais qu’elle s’était fixés. L’année promet d’être difficile, car l’ampleur du projet dépasse les prévisions. « On ne voulait pas que la ville mette trop d’argent dans ce projet-là au départ. Évidemment l’ampleur du projet est au-delà de ce que l’on pensait », confie Jean Fortin, maire de la Ville.

Ce dernier pensait bien pouvoir se servir de la vente de l’infirmerie pour aider à financer le projet en lui procurant ainsi un fonds de roulement, « mais deux ans plus tard, l’infirmerie n’est toujours pas vendue et même s’il y a de l’intérêt, je n’ai pas d’offre valide sur la table », affirme le maire qui est cependant conscient que « l’on ne règle pas tous nos problèmes avec la vente de l’infirmerie, mais c’est des frais de moins ».

Cependant, après deux ans, la Ville comprend beaucoup mieux dans quoi elle s’est embarquée et se prépare à agir en conséquence. « On a fait une analyse plus pointue de la question financière. On a maintenant une bonne idée du potentiel que le complexe recèle et de ce que ça coûte. On connaît désormais le coût de location autant pour la ville que pour l’ensemble des locataires et on va justement avoir des rencontres, car on veut que tout le monde participe d’une certaine façon à l’ensemble ».

Les responsables travaillent à trouver de nouveaux partenaires ou même de créer une fondation pour alléger le fardeau financier que la Ville porte actuellement.

Plus que jamais cependant, le maire croit en ce projet qui l’a surpris par l’ampleur de sa réussite. « On voulait transformer le complexe en un lieu qui soit ouvert au public et qui soit une plus-value pour notre développement économique et ç’a été au-delà de ce que l’on aurait pu penser. On a déjà plus de 50 % d’occupation après deux années seulement, c’est très bon », énonce M. Fortin qui aimerait cependant atteindre les 80 %. « Il y a des lieux communs qui ne pourront jamais être occupés cependant comme la chapelle, par exemple ».

À ce sujet, le maire a tenu à rappeler les engagements de sa Ville par rapport à la congrégation des Petites-Franciscaines-de-Marie et de la valeur du don qu’elles ont fait. « On s’est engagé auprès des Petites Franciscaines à garder les vocations de la chapelle et de l’Espace muséal jusqu’en 2030 et il ne faut pas oublier qu’elles nous ont légué un bâtiment en très bon état. Elles ont investi des millions dans le complexe pour le rénover ».

Un maire en questionnement

Après 23 ans à la tête d’une mairie, dont une vingtaine pour la Ville de Baie-Saint-Paul, le maire Jean Fortin dit « réfléchir plus que jamais à son avenir politique ». « Il est encore trop tôt pour que j’annonce que c’est mon dernier mandat, mais ça pourrait arriver », a-t-il dit.

Internet : on attend et on surveille

Préoccupé que certaines portions de sa ville soient mal desservies en matière de télécommunication, le maire de Baie-Saint-Paul attend de voir ce que le gouvernement de François Legault va faire. « Tous les partis ont promis en campagne électorale que le Québec allait être branché au grand complet, alors on regarde comment ça va se traduire avec le gouvernement actuel ».

La limite à 40 km/h est là pour rester

Le maire de Baie-Saint-Paul est convaincu du bien-fondé de l’adoption d’une limite unique de 40 km/h dans sa ville. « Les gens se plaignaient de la vitesse, donc c’est un bon coup. En plus, on donne un signal pour permettre une meilleure cohabitation entre les piétons, les vélos et les véhicules automobiles ».

Aréna : dossier à suivre

Déçu de ne pas procéder à la réfection entière de l’aréna, Jean Fortin ne désespère pas cependant. « Cette année, on consolide certaines choses comme la glace, l’énergie ou l’éclairage. Pour l’accueil, les chambres des joueurs et l’extérieur, on attend les nouveaux programmes de subvention du gouvernement, mais on est conscient qu’on ne sera pas les seuls ».

 

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