Everest en Charlevoix : « Je n’aurais jamais pu réussir seul »

Par Gilles Fiset 9:17 AM - 6 octobre 2018
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Henrick Lavoie et sa conjointe Andréanne Saint-Hilaire.

Henrick Lavoie de Baie-Saint-Paul a couru l’équivalent de trois marathons lors de l’Everest en Charlevoix. Un défi hors du commun qu’il a relevé avec l’aide de nombreuses personnes, dont sa conjointe Andréanne.
De samedi matin 9 h à dimanche matin à la même heure, c’était le défi L’Everest en Charlevoix à Baie-Saint-Paul. Une quarantaine de Cyclistes, marcheurs et coureurs devaient tenter de grimper le plus grand nombre de fois la côte du cap, seul ou en équipe, pour atteindre le nombre fatidique de 24 montées et descentes, soit l’équivalent de l’Everest avec ses 8 848 mètres.
Henrick Lavoie a marché et couru en solo durant 24 h et a parcouru 112,5 km, soit presque l’équivalent de trois marathons. Une épreuve comme on ose rarement en affronter dans sa vie. « Je ne peux pas vous dire que c’était facile. C’était vraiment difficile. Les montées pour les jambes, c’est dur. La température m’a dérangé. En soirée et durant la nuit, j’étais glacé », énonce-t-il.
M. Lavoie a voulu tout lâcher après une vingtaine d’heures. « Mes jambes ne répondaient plus, mais en fin de compte j’ai réussi à repartir et à continuer mon défi », confie-t-il.
Il a pu compter sur plusieurs personnes pour le soutenir durant le défi. L’organisateur de l’Everest en Charlevoix, Jacques Desmeules, un habitué des défis d’ultra distance, lui a servi un discours de motivation assez pimenté lors d’une baisse de motivation. « Vers 4 h du matin, il n’avait plus le goût de continuer je l’ai brassé un peu en lui disant que s’il abandonnait maintenant, il allait le regretter toute sa vie et qu’un défi comme celui-là sur 24 h, c’est 18 heures de patience et 6 heures d’effort, et qu’il était dans l’effort », relate Jacques Desmeules an ajoutant que « les épreuves de type ultra, sur de très longues distances, ça se passe à 75 % entre les deux oreilles ».
« C’était bien les encouragements de Jacques, mais c’est surtout grâce à ma conjointe et à la présence de marcheurs qui m’ont accompagné que j’ai réussi à terminer mon défi. Ils me tenaient compagnie en m’aidaient à ne pas penser que j’avais mal », témoigne Henrick Lavoie.
« Marcel Dupont, un monsieur de 60 ans de Baie-Saint-Paul qui marche beaucoup a fait les cinq premiers aller-retour avec moi. Il était très impressionnant, car moi j’étais habillé à la toute dernière technologie, mais lui était en jeans et courrait à sa façon. Il a réussi à faire plus d’une soixantaine de kilomètres, c’est quelque chose », raconte-t-il.
Marc Corcoran, bénévole et ami du coureur, l’a aussi escorté pendant deux montées de la côte du cap. Le président d’honneur de cette seconde édition de l’Everest en Charlevoix, Michel Maranda, s’est aussi joint à lui pour la dernière descente.
Son plus grand soutien cependant, selon ses dires, lui vient de sa conjointe, Andréanne Saint-Hilaire, la principale responsable de sa logistique. « Elle allait m’attendre à chacun des points de rencontre le long du parcours pour m’apporter à manger et à boire et me permettre de me changer », explique l’ultra-coureur.
En plus, Mme Saint-Hilaire lui a tenu compagnie durant la période la plus angoissante du défi. « Vers 22 h 30, les vélos ont cessé de rouler pour la plupart jusqu’à 3 h du matin environ. J’étais seul avec ma lampe frontale a 10 h 30, mais blonde était là et elle est resté jusqu’au matin. C’était soutenant et rassurant de la savoir là », confie M. Lavoie. Sa conjointe a même marché avec lui et l’encourager. « Elle laissait la voiture, puis venait marcher à ma rencontre jusqu’à ce que l’on arrive à la voiture et repartait un peu plus loin de nouveau pour revenir à ma rencontre… », raconte le coureur qui en était à sa deuxième tentative pour réussir l’Everest en Charlevoix. L’an dernier, il avait réussi à marcher et courir durant plus de treize heures.
D’autres personnes l’ont aussi soutenu durant ces 24 heures de souffrances. « J’avais demandé à un de mes oncles de venir m’aider et à mon père. Un de mes amis est descendu spécialement de Québec pour me donner un coup de main aussi », indique Henrick Lavoie.
L’Everest en Charlevoix 2018 a permis d’amasser près de 5 000 $ qui seront versés à la Fondation Jacques Desmeules. Une quarantaine de cyclistes, marcheurs et coureurs ont participé à l’édition 2018.
 
 

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