Jacques Desmeules au mont Washington: « Je ne voulais plus y aller »

Par Gilles Fiset 7:17 AM - 29 août 2018
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Photo gracieuseté

Le 18 août, l’ultra-cycliste de Baie-Saint-Paul a failli tout abandonner devant l’épreuve. C’est un simple sac à dos qui l’a obligé à réaliser son exploit.
Tous ceux qui connaissent Jacques Desmeules savent que ce n’est pas le genre d’homme à reculer devant un défi. Celui qui a remporté l’Ultra-défi cycliste en 2014, une course de 1 000 kilomètres en 3 jours et qui a réussi à rouler 500 km en 24 heures cet été, a pourtant voulu tout lâcher devant son dernier défi, l’ascension à vélo du mont Washington au New Hampshire.
La journée avant l’ascension, lorsque les concurrents se procurent leur dossard, Jacques accepte de redescendre un cycliste américain sans voiture après l’ascension (il est interdit de descendre le mont Washington en vélo, trop dangereux). L’Américain, en allant porter son sac dans la voiture, constate alors que notre Charlevoisien s’apprête à relever le défi avec son vélo de route et non pas un vélo avec une mécanique adaptée à la montée de pente au-dessus de 20 % (certaines portions de route du mont Washington ont plus de 22 % d’inclinaison pour une moyenne de 12 %. Pour comparer, la côte à Godin de Saint-Joseph-de-la-Rive a une moyenne de 12 à 13 % d’inclinaison sur 2, 2 km). « Il m’a regardé avec de grands yeux étonné et découragé et il m’a dit en anglais que ç’a allait être vraiment, vraiment, vraiment dur », raconte Jacques Desmeules. Ce dernier admet qu’il s’est alors mis à regarder les vélos autour de lui pour constater qu’il est le seul muni d’un vélo de route ordinaire. C’est là que la crainte de l’échec a commencé à s’installer.
« J’ai eu peur », avoue l’ultra cycliste. « Durant la soirée, j’espérais même qu’il pleuve le lendemain pour que tout soit annulé et que je puisse m’en retourner à la maison », ajoute-t-il.
Mais l’ultra-cycliste se rappelle qu’il a le sac de l’Américain dans la voiture et qu’il doit au moins se rendre en haut du mont Washington. « Je me suis dit, tant qu’à attendre l’Américain et tant qu’à devoir monter, autant essayer de le faire en vélo », affirme-t-il.
Le reste est désormais bien connu de tous. Jacques Desmeules a réussi l’ascension de 12 km en 1 h 36 min et 57 s. « Les 12 plus durs kilomètres de ma vie », a-t-il confié. Il a terminé en 200e position sur 482 participants.
 

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