Traversée du Canada à vélo: Robert Demers a réalisé son rêve

Par Gilles Fiset 11:37 PM - 28 août 2018
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Robert Demers, à gauche, lors de son arrivée au Québec avec d’autres membres de son groupe. Photo gracieuseté

 
 
 
 
C’est le cœur rempli d’émotions que Robert Demers est arrivé à Montréal le 22 août après 52 jours d’un périple de 5 600 km à travers le Canada.
Par Gilles Fiset
C’est avec les « jambes raides » et le corps fatigué que le septuagénaire est venu en personne au journal raconter les derniers moments de son aventure. « En arrivant à Montréal, je me suis senti soulagé d’une anxiété que je trainais depuis longtemps, bien avant le départ, la peur d’échouer, de ne pas terminer la traversée du pays. Là, plus de doute possible, j’avais réussi », confie Robert Demers les yeux brillants de fierté.
Une réussite qui, après quelques jours seulement, lui apporte déjà beaucoup du côté de la confiance en soi. « Tout de suite à mon retour, j’ai été confronté à quelques problèmes personnels. Mais au lieu de me laisser emporter par ce qui m’arrivait, je me suis dit, Robert, tu as traversé le Canada à vélo, tu peux faire face à ça », relate-t-il.
Une des choses qui a le plus frappé l’ancien coureur cycliste au fil des jours, c’est la beauté du pays, mais surtout du Québec. « Le Canada est beau, immense et diversifié, mais le Québec, c’est vraiment spécial. Il nous manque seulement les Rocheuses. Le Québec, c’est comme un condensé du Canada en une province », affirme-t-il.
Robert Demers assure qu’en aucun temps il n’a eu la tentation de tout lâcher. Mais « il y a des moments que je me demandais quand ça allait finir, surtout quand on a connu des journées entières avec de forts vents de face durant la traversée des Prairies », avoue-t-il. « J’ai compris que l’être humain est capable de faire des choses qu’on ne l’imaginerait pas capable. Après chacune des étapes, j’oubliais les souffrances que j’avais vécues et je me disais que ça n’avait pas été si difficile que ça après tout. Même si en y repensant, c’était vraiment dur », dit-il.
Le secret de sa réussite : la préparation. « Presque chaque obstacle que l’on pouvait rencontrer avait été imaginé et bien sûr, la solution pour passer par-dessus », exprime M. Demers. Sans compter la préparation physique bien entendu avec des milliers de kilomètres d’entrainement. Il était aussi nécessaire d’être débrouillard quelquefois et de savoir s’adapter. « Quand il a fait trop chaud, je me levais très de bonne heure le matin et je roulais au frais avant que la chaleur ne devienne écrasante. Ça me permettait de me reposer beaucoup aussi l’après-midi et de me coucher de bonne heure pour être en meilleure forme le lendemain » donne-t-il comme exemple.
Désormais au repos, Robert Demers utilisera les prochaines semaines pour remettre de l’ordre dans ses souvenirs et peut être aussi pour planifier d’autres défis. « Beaucoup plus petits ceux-là », termine-t-il.