L’intimidation, version troisième âge

Par Jean-Sébastien Tremblay 2:04 PM - 1 mars 2018
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L’intimidation, phénomène historiquement associé aux écoles du primaire et du secondaire, touche maintenant les aînés. Le fléau a pris une importance telle dans les résidences pour personnes âgées que la FADOQ vient d’ajouter un volet qui touche cette problématique dans son programme Ainé-avisé. Des activités de préventions devraient se tenir sous peu dans Charlevoix.
« L’Intimidation est en forte croissance chez les aînés depuis quelques années. C’est très présent dans les résidences », soutient Sylvie Leblanc, directrice adjointe de la FADOQ, région de Québec-Chaudière-Appalaches. Comme chez les plus jeunes, les personnes du troisième âge posent différents gestes répréhensibles. « Les gens se bousculent, ils montrent leur territoire. De plus, certains utilisent la violence verbale. Ils se rabaissent et se dénigrent » illustre-t-elle.
Au-delà de ces actions, le phénomène revêt une complexité importante. « Il y a très peu de dénonciations. Pour cette génération-là, ce qui se passe chez nous doit rester chez nous. S’il y a une dénonciation, elle provient généralement d’un proche ou d’un membre du personnel soignant », affirme la directrice adjointe. Ainsi, les victimes qui n’ont pas la chance que qu’un tiers dénonce la situation s’enferment dans un cercle vicieux qui pourrait précipiter leur dépérissement. « Elles s’isolent et arrêtent de socialiser. Elles pensent que ce sont elles le problème. Certaines arrêtent de manger. La santé de plusieurs se dégrade », déclare-t-elle.
La FADOQ propose maintenant un outil afin de prévenir la propagation de ce fléau. En effet, elle offre maintenant des formations gratuites d’une heure, en collaboration avec la Sûreté du Québec. «Nous mettrons une vidéo qui explique la problématique. Des aînés bénévoles formés sont également sur place », explique Mme. Leblanc. Elle constate que ces interventions ont un impact positif sur les personnes âgées. Certaines formations ont déjà été données dans Charlevoix, et certaines sont à venir. « Peu importe notre âge, il faut qu’une personne dénonce si elle est victime d’intimidation », conclut-elle. Pour plus d’information, veuillez consulter le site internet de la FADOQ au https://www.fadoq.ca.

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