Frédéric Marie raconte la vie des militaires français

Par Dave Kidd 10:12 AM - 1 février 2017
Temps de lecture :

Frédéric Marie couvre la défense depuis 2012. On peut voir son travail au http://fred-marie.fr/.

Le journaliste Frédéric Marie accompagne les militaires français depuis quelques années. La mission qu’il s’est donnée : raconter de formidables histoires dont l’action peut se dérouler n’importe où sur la planète.
Journaliste indépendant qui publie son travail dans des revues traitant de défense, Frédéric Marie suit des régiments et réalise des reportages et entrevues avec des miliaires. C’est pour cette raison qu’il s’est retrouvé au Québec en plein bois pour suivre les faits et gestes de 50 soldats français. « C’est super intéressant. Les gens sont très sympas. Ils parlent français, c’est encore plus simple. Les paysages sont géniaux. Pour les photos, ce n’est que du bonheur », lance le scribe qui était au Mali et au Niger l’an dernier. Il établit un parallèle entre l’Afrique et le Québec en parlant des « conditions pas toujours faciles pour travailler ».
Frédéric Marie a commencé sa carrière en couvrant l’actualité locale. Rapidement, il s’est intéressé aux questions touchant la défense. De fil en aiguille, il en est venu à couvrir les activités de certains régiments. « Les militaires ont l’esprit ouvert alors qu’on dit que l’armée est un milieu fermé. Les militaires ont des vies intéressantes. Ca m’amène à raconter des histoires intéressantes, parfois incroyables ou inédites. On vit des choses que la plupart des gens ne pourront pas vivre, aussi bien comme journaliste que militaire », dit-il.
Couvrir les activités d’une armée, c’est, exception faite des risques en zones de guerre, comme n’importe quel autre secteur : il y a des règles à respecter. Le journaliste français, qui n’écrit pas pour « glorifier l’armée », ne se sent pas du tout censuré. « Je m’autocensure par moments », admet-il.
Frédéric Marie ne parcourt pas le globe pour faire la promotion de l’armée française. « Il y a des gens payés pour faire ça. Mon but est d’informer les gens et de raconter des histoires à partir de faits contrevérifiés et dans le respect des normes de la profession », explique le journaliste dont les articles s’adressent aux militaires. Depuis qu’il couvre l’armée, il n’a pas subi les foudres des hauts gradés concernant le contenu d’un article. Depuis les attentats de Paris, il a dû composer avec de nouvelles réalités. « Il est maintenant interdit de donner le nom de famille d’un militaire interviewé », dit-il.
« On a bien mangé », dit-il en riant lorsque je lui demande ce qu’il retient de sa visite au Québec. Plus sérieusement, il prévoit aborder la résilience des militaires qui ont évolué dans un climat plus froid que le leur. « Un des points majeurs est le fait que l’armée française soit capable de s’adapter aussi rapidement. Où qu’on aille dans le monde, l’armée ça reste l’armée. La coopération est facile. L’objectif est de remplir la mission », termine Frédéric Marie.
Il aime les cousins!
????????????????????????????????????
L’’adjudant-chef Jean Nicolas, du service des relations publiques et de l’information de l’armée de terre, accompagnait les miliaires. « La semaine a été incroyable. Le Canada, c’est loin pour nous. On imagine plein de choses et on les a vécues en vrai. Les forêts, le froid et la motoneige ».
L’image qu’il se faisait du Québec correspondait à celle de gens accueillants, de vastes étendues et de grandes bestioles dans les forêts. « Tout cela est confirmé. Les cousins sont accueillants et souriants. L’armée canadienne a été aux petits soins avec nous. Mais je n’ai pas vu d’orignal », dit le militaire.
Dans son compte rendu de l’exercice, l’adjudant-chef abordera la rapidité à laquelle le rapprochement s’est fait entre les militaires des deux pays. « Je vais aussi parler des Français qui ont un large sourire parce qu’ils ont eu une chance incroyable de venir ici », conclut-il.

Partager cet article