Des pigments et des pixels au Carrefour culturel

Par Gilles Fiset 5:38 PM - 10 Décembre 2016
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Denis Namun Thibeault. Photo d’archives

 
Le Carrefour culturel Paul-Médéric présente trois nouvelles expositions qui sont un heureux mélange de médiums, de la photographie à l’acrylique, dont le point commun est d’illustrer : une histoire, un poème, un coup de cœur.
Par Gilles Fiset
 
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Donald Lavoie et deux photographies d’un des membres de la CLIC.
Les coups de cœur de la CLIC
La corporation lumière images de Charlevoix (CLIC) présente une quarantaine de photographies de 19 de ses membres, dont près de 90 % des sujets sont pris dans la région. « Je suis très fier comme président de cette exposition. On voit que les gens y ont mis leur cœur, c’est-à-dire, leur émotion, leur art, leur technique », affirme le président de la CLIC, Donald Lavoie. « Je suis aussi content de faire vivre une exposition aux membres, car c’est dans notre mission à la CLIC de leur faire vivre ça même si, quand les gens entrent dans un club de photos, ils pensent qu’ils ne pourront jamais exposer », ajoute M. Lavoie.
Un recueil de poèmes en images
C’est ce que nous propose Nathalie Dupont avec les 18 acryliques sur toiles agrémentées de 45 poèmes de son exposition Flâneurs de lumière légère qui nous permet d’explorer l’imaginaire de l’artiste en ce qui a trait à nos vies, à la vie, et à l’ordre cyclique qui y règne. « Ce sont des tableaux qui représentent une fragmentation de l’existence, des parties de vie, qui sont reconstruites dans un tableau pour faire une histoire », explique l’artiste en ajoutant que la thématique de la présentation est celle du cycle, celui de la vie, des saisons ou du jour, entres autres.

Nathalie Dupont devant une de ses œuvres.

Nathalie Dupont devant une de ses œuvres.


Asubakatchin, la légende du capteur de rêves
L’exposition de 16 toiles présentée par Denis Namun Thibeault, un peintre charlevoisien, illustre la légende amérindienne du capteur de rêves. D’ailleurs, chacune des œuvres est accompagnée d’un petit texte qui décrit en mots ce que la toile raconte.
Les 16 œuvres permettent de se familiariser avec le style Woodland, un mouvement artistique provenant des premières nations et qui se caractérise, entre autres, par des teintes vives et l’utilisation de la couleur noire pour délimiter les choses. « Les toiles sont très colorées. C’est vivant et ça dégage une certaine énergie », selon Denis Thibeault en ajoutant que ce genre d’exposition permet de diffuser cette forme d’art autochtone, nouveau dans la région.
Un livre en janvier
Les toiles de Denis Thibeault serviront à illustrer un premier livre sur les légendes amérindiennes, celui qui traitera bien entendu de la légende du capteur de rêves. « On a fait plusieurs tournées en Europe et aux États-Unis pour parler des Amérindiens et on nous a souvent demandé un livre », affirme M. Thibeault qui avec son entreprise Teueikan parcourt le monde pour diffuser la culture des premières nations. « Une des premières légendes que l’on a racontées aux enfants, c’est la légende du capteur de rêves », ajoute celui-ci pour expliquer son choix.
Un deuxième livre devrait sortir durant la période de Noël 2017 ou 2018 et traitera d’un conte de la période de l’équinoxe d’hiver, la fête de Noël ne faisant pas partie des traditions amérindiennes.
 
Les différentes expositions pourront être admirées jusqu’au 12 mars 2017.

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